ALGER- La politique de l’habitat en Algérie, orientée vers la production massive de logements, donne « peu » de considération aux standards de base, a jugé mercredi à Alger le directeur du Laboratoire ville, urbanisme et développement durable (VUDD), Tahar Baouni.

« La politique de l’habitat en Algérie est orientée récemment principalement vers la production massive de logements avec l’objectif  d’atteindre des résultats d’ordre quantitatif », estime M. Baouni lors d’un colloque international sur sur les défis et les perspectives de l’habitat.

Cette politique qui donne « peu » de considération aux standards de base, surtout ceux liés à la qualité du bâti, reste confrontée à un certain nombre de problèmes dont la qualité du cadre de vie, du foncier, et des questions techniques de production de logements.

Selon l’intervenant, cette situation impose la nécessité d’harmoniser la vision architecturale du logement avec diverses politiques de développement en dépassant les clivages en différentes disciplines scientifiques et les différents opérateurs.

Le colloque, organisé par l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU), se veut une occasion pour débattre de la situation du secteur de l’habitat en Algérie, considéré comme secteur stratégique de développement.

La rencontre qui réunit chercheurs, décideurs, enseignants et étudiants tente de faire le point sur la politique de l’habitat en Algérie et de dégager éventuellement des pistes de solutions en matière de conception, de production et de gestion, a dit M. Baouni.

De son côté, le directeur de l’EPAU, Mohamed-Salah Zerouala a jugé « inefficace » la démarche en matière de logement en Algérie en dépit de la volonté politique et les grands efforts consentis par l’Etat.

Citant des chiffres de l’Ordre national des experts architectes, M. Zerouala a indiqué qu’il existe en Algérie 3,7 millions de logements inachevés ou inoccupés.

Selon lui, cette situation pose le problème de l’assise administrative, la distribution, le suivi du paiement des loyers et l’occupation des logements.

Il s’est interrogé, d’autre part, sur l’impact de la concentration de la population dans les villes et sur le fonctionnement de ces dernières notamment dans la gestion de leurs ressources foncières, la pollution, de consommation de l’énergie et de la stratégie de planification.

En outre, a-t-il poursuivi, la pénurie numérique de logement a provoqué es risques les plus manifestes dont la stagnation et la régression de la qualité notamment celle liée à l’environnement, l’insatisfaction des habitants et donc un écart important entre la qualité et la réalisation y compris les finitions et la durabilité.

Il a tenu à souligner que la notion « habitat » en Algérie se limitait à des préoccupations liées aux logement. « Or parler de l’habitat c’est aussi développer un discours sur la qualité de vie des citoyens de la ville », a-t-il estimé.

Dans sa présentation, le directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Noureddine Yassaa, a évoqué le rôle du centre dans l’encouragement de l’utilisation des énergies renouvelables et leur généralisation.

« L’intégration des énergie renouvelables doit être, d’abord, dans le plan d’aménagement. Nous au niveau du centre nous collaborons avec les différentes directions de wilayas pour introduire le concept de villes nouvelles ».

Il a évoqué, dans ce sens, les différents programmes relatifs aux énergies renouvelables, l’économie d’énergie et l’efficacité énergique soulignant l’importance du projet de réalisation de 600 logements à forte efficience énergique lancé dans plusieurs wilayas du pays et 40 logements ont été déjà réceptionnés à Mostaganem.

 

APS

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