Les 1000 logements AADL ne font pas des heureux seulement parmi leurs acquéreurs mais aussi les Témouchentois qui voient leur ville, grâce à eux, retrouver son charme urbanistique.

Ceux qui vont les habiter vont l’être doublement en septembre si la cadence actuelle des travaux est maintenue. Situés au nord-est de la ville, prolongeant la ville nouvelle réalisée après le séisme de décembre 1999, ils ont vue de leurs élégants 10 étages sur la ville de Chabat El Laham, à 3 km de là, et avec laquelle le chef-lieu de wilaya va immanquablement faire corps dans quelques décennies. Ces 1000 logements en F4 et F5 sont à 90% de taux de réalisation. Les ascenseurs sont en train d’être montés. Les voieries et réseaux divers (AEP, assainissement, gaz, électricité) sont totalement achevés. Les voies et les aménagements extérieurs (espaces verts, aires de jeu) sont en travaux. Grâce à la qualité des travaux et de l’étude architecturale et urbanistique, pour ce qui est du supplément d’âme, la nouvelle cité va donner de sa coquetterie ancienne à la ville.

Les bâtiments de hauteur moyenne, avec leurs formes, leurs volumes et le choix des couleurs de tendance moderne constituent un véritable plaisir pour les yeux. Mais surtout, sur le plan urbanistique, ils font renouer Témouchent avec un savoir-faire acquis en la matière lors de la réalisation de la nouvelle ville et dissipé lors de la réalisation de la seconde nouvelle ville, au sud-est, les deux nouveaux pôles ayant fait doubler la superficie de la ville après 2000. Le déficit dans la conception est apparu suite au départ des cadres qui ont réalisé la première ville, récompensé comme de juste, par des promotions à des postes de responsabilités à Alger. Leur travail a d’ailleurs inspiré nombre d’autres wilayas à ne plus construire des cités-dortoirs. Mais à Témouchent, cet art a été perdu de vue.

De la sorte, concernant la seconde nouvelle ville, si au plan architectural, il y a un progrès notable pour certains bâtiments, au plan urbanistique, la concentration du bâti, sans agréments et autres lieux de sociabilité, va déboucher sur la mal-vie avec tous les désordres qu’elle entraînera si rien n’est entrepris pour rattraper les fautes avant que tous les espaces soient gagnés par le béton.

Source: Elwatan le 01-08-2016

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