Le secteur du logement est fortement affecté par la crise. Les différents programmes lancés accusent un retard énorme à Bouira. En effet, le programme des 800 logemens AADL, implanté à la sortie ouest de Bouira, dont les travaux ont été lancés en janvier 2016, connaît un retard des plus importants, puisqu’il atteint péniblement les 10% de taux d’avancement.

Pourtant, les autorités locales se sont engagées à livrer ces logements au premier semestre 2018. Un engagement qui paraît dans la conjoncture actuelle très difficile à tenir. Le wali de Bouira, Mouloud Cherifi, qui a effectué une visite sur chantier s’est montré déçu quant à l’avancement des travaux en exhortant ainsi les deux entreprises retenues pour la réalisation du projet, de rattraper le retard. Le délai de réalisation est de 30 mois. Ce programme est pour ainsi dire le mieux loti, car les autres programmes AADL à Bouira, notamment dans les communes de Lakhdaria, Aïn Bessem, El Hachimia et Sour El Ghozlane, n’ont toujours pas été lancés.

Pourquoi ? Le sempiternel problème des assiettes de terrain. À titre d’exemple, les souscripteurs de Lakhdaria n’ont eu de cesse d’organiser des sit-in et autres manifestations  afin d’interpeller les pouvoirs publics sur leur triste sort. A Sour El ghozlane, la raison est des plus incongrue, car l’assiette réservée au projet des 400 logements AADL était «squattée» par une entreprise privée et servait de décharge pour les matériaux de construction appartenant à ladite entreprise.

Au total, Bouira compte pas moins de 2900 unités. Récemment, le wali de Bouira s’est dit surpris d’apprendre que sur ce chiffre, seulement 800 sont en cours de réalisation. «J’estime que les souscripteurs à cette formule ont assez attendu et il est grand temps que ces chantiers démarrent enfin», a-t-il indiqué lors d’un récent conseil de wilaya dédié au secteur du logement. Pour leur part, les souscripteurs à la formule location-vente comptent s’organiser en association afin de faire valoir leurs droits.

Par ailleurs, le retard accusé dans le lancement du programme de logements est lié également aux restrictions budgétaires décidées par le gouvernement. Des entreprises ont même abandonné des chantiers en raison du retard cumulé dans le paiement de leur situation financière. 

Source:Elwatan16-12-2016
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