Décidément, on aura tout entendu lors de la troisième session de l’APW de Guelma, tenue les 29 septembre, 5 et 6 octobre, dont l’ordre du jour a été chamboulé.

Le dossier du logement prévu pour être débattu en ouverture de cette session ne l’a été finalement qu’à la dernière séance, tenue jeudi dernier. Un dossier chaud, puisqu’il a levé le voile non seulement sur les retards dans la réalisation des projets destinés aux revenus moyens (LSP, LPA et AADL), mais a aussi fait réagir le wali de Guelma.

Les secteurs de l’hydraulique et du transport, entre autres, n’ont pas manqué de soulever des interrogations de la part des élus, puisque ces deux directions peinent à régler divers problèmes et à apporter une amélioration substantielle des prestations au profit des habitants. «Le POS sud de la ville de Guelma a été crée dans la précipitation. Les entreprises ont été conviées à réaliser des milliers de logements, alors qu’aucune étude préalable n’avait été faite à l’époque.

C’est pour cette raison qu’aujourd’hui nous avons des difficultés à réaliser ces projets», se dédouane le directeur du logement après lecture du rapport de la commission du logement de l’APW. «Nous devons revenir à la légalité. Cela prendra le temps qu’il faudra concernant le POS sud et son extension et le POS 31 de la ville de Guelma. Des études sont en cours. Je n’ai aucun problème à retarder les projets.

Du moins, même, après mon départ, la wilaya disposera de dossiers complets», a déclaré dans son intervention le wali de Guelma, Fatma-Zohra Rais. «A chaque fois que je fais une visite sur ce Pos, je reviens avec des maux de tête», poursuit-elle.

En effet, le secteur du logement bat de l’aile à Guelma, puisque des projets inscrits au titre des plans quinquennaux 2005-2009 et 2010-2014 et autres inscriptions complémentaires accusent de gros retards à telle enseigne que les élus ont proposé d’inscrire sur une liste noire les promoteurs défaillants. Ainsi «sur 6966 logements réalisés dans le cadre du LSP, 2074 logements sont en cours de construction à ce jour, dont les taux de réalisation varient entre 30 et 60% et certains sont à l’arrêt depuis très longtemps tel le projet des 160 logements sur le POS sud», lit-on dans le rapport de la commission du logement de l’APW. Mais encore, la formule LPA, en léthargie dans la wilaya de Guelma, connaît un sort peu enviable. «1480 logements ont été inscrits au titre du plan quinquennal 2010-2014.

Les travaux dans 570 logements n’ont pas dépassé les 30% et 910 logements n’ont pas encore été lancés», indique-t-on dans le rapport de la direction du logement. «Les raisons de ce retard sont imputées au manque d’assiettes foncières et au retard dans l’établissement des listes des bénéficiaires», est-il précisé dans le même rapport. Pour le logement AADL, la situation n’est pas plus enviable. Ce programme a été à l’origine de plusieurs mouvements de protestation qui ont secoué récemment la ville de Guelma. En effet,  3700 logements ont été inscrits pour la wilaya de Guelma, dont 300 logements Cnep reversés à l’AADL.

À ce sujet, le wali de Guelma confirme l’information : «la viabilisation des 300 logements Cnep du POS Sud est à la charge de l’AADL». En clair, la répartition par commune des logements AADL en plus des 300 Cnep est comme suit : 2400 logements à Guelma, 700 unités à Bouchegouf et 600 autres à Oued Zenati. «En réalité, les travaux dans la commune de Guelma n’ont pas dépassé le stade des terrassements, alors que 80 logements sont à l’arrêt (phase des fondations).

Pour le reste des projets, ils n’ont pas encore démarré», confirme le responsable du secteur. Quoi qu’il en soit, c’est la catastrophe. «C’est la dure réalité du terrain. Il faut informer la population de cette situation», proposent des élus. Quant aux secteurs de l’hydraulique et du transport, nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

Source: Elwatan le 09-10-2016

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