Dignité. En procédant, jeudi dernier à la cité du 11-Décembre 1960 de Sidi Abdellah, à la remise des clés des premiers logements promotionnels publics (LPP) à leurs bénéficiaires, le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a qualifié l’événement «d’historique» pour son secteur. En effet, avec la formule du LPP qui vient s’ajouter aux autres formules existantes, toutes les catégories sociales, que l’Etat s’est fixé pour objectif d’aider, vivront dans la dignité que permet un logement décent. Dit autrement, ce moment est historique car après les Algériens défavorisés et une partie de la classe moyenne, depuis jeudi c’est la totalité de la classe moyenne qui est concernée par l’aide de l’Etat. Car et il ne faut pas se tromper, le LPP est, sous une forme différente, une aide publique à l’accès au logement. S’adressant à une frange de citoyens dont le revenu mensuel se situe entre 10 et 21 millions de centimes, la formule se distingue par une vente sans bénéfice accompagnée par l’accès garanti au crédit bancaire et une faible participation financière de l’acquéreur. La formule est tellement attractive que le marché spéculatif est déjà prêt pour en faire sa cible. Au-delà de 21 millions par mois c’est la catégorie des riches. Une catégorie qui n’a nullement besoin d’aide quelconque pour avoir, non plus un logement mais une résidence cossue. Donc, avec le LPP, plus la location-vente (Aadl), plus le logement social, plus l’aide à l’habitat rural, aucun Algérien n’est oublié en matière de logement. C’est effectivement historique. Comme est également historique la quantité de logements, toutes formules confondues, réalisée depuis 1999. A l’époque le déficit était de 3 millions de logements. C’est-à-dire 3 millions de familles. C’est-à-dire la moitié de la population algérienne qu’il fallait loger ou reloger. Car il faut y ajouter le nombre des nouvelles demandes annuelles en rapport avec la démographie. Ce qui explique le nombre, de «5 millions 500 mille Algériens (qui) ont bénéficié de l’aide de l’Etat et sont consignés dans le fichier national», révélé par Tebboune en février dernier. Quinze années après et trois plans quinquennaux plus de 65 milliards de dollars d’investissements et 4 millions de logements réalisés ou en cours, l’Algérie voit ses bidonvilles disparaître de l’ensemble du territoire national, villes et campagnes comprises. Quinze années après, la fin de la crise du logement est proche. Avant 2018. Après l’immense défi de l’eau, remporté, l’Algérie est aux portes de la victoire de la bataille du logement. Bien sûr que l’événement est historique. Non seulement pour le secteur, mais pour toute la nation. Aucun Algérien n’est laissé sur le bord de la route. Sans compter tous les autres défis relevés comme les infrastructures de base ou encore l’agriculture et l’aide colossale de l’Etat qui lui est accordée, etc. Le logement pour tous est aujourd’hui une réalité en Algérie. Chacun sait ce que cela représente pour le développement humain. Le seul défi qui reste est celui de la diversification de notre économie. Celui-là ne peut être relevé qu’avec la participation de tous. De l’Etat, mais aussi et surtout de tous les citoyens. Sans exception!

Source:L’expression 17-12-2016

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