C’est sur plusieurs points d’attaque que le dossier du logement est traité à Souk Ahras et c’est là, présume-t-on, le secret de la maîtrise des foules de postulants, naguère déchaînées et incrédules.

Hormis un timide sit-in devant le siège de la wilaya, observé, il y a deux mois par les demandeurs de la formule AADL, aucune protestation n’a été signalée depuis plusieurs mois. Le wali, qui a récemment déclaré l’attribution, avant la fin de l’année 2017, d’un nouveau quota de 2900 unités de logements socio-locatifs (LSL), part, en fait, d’une cadence de travail et d’un «harcèlement» positif des entreprises défaillantes, dont les résultats sont connus.

«Cette promesse sera tenue, à l’instar de toutes les opérations d’attribution qui ont touché la majorité des communes de la wilaya de Souk Ahras», a déclaré une source administrative au fait de ce dossier. Simultanément, la libération des assiettes foncières occupées par les constructions illicites va lentement et sûrement vers l’élimination du circuit responsable de la prolifération de ce phénomène, ô combien rentabilisé par des fonctionnaires et autres élus des APC. De son côté, la Direction du logement (DL) a annoncé par le biais de son premier responsable une actualisation du fichier des demandeurs du logement AADL et un lancement de 2300 unités réparties à travers les daïras les plus importantes de la wilaya.

Cette même direction, qui a pour tâche le suivi permanent des projets, a récemment été destinataire d’une instruction, où il est question de la réservation de la journée de lundi pour les audiences avec le grand public. «Il s’agit d’une mesure qui s’inscrit dans le cadre du rapprochement avec les demandeurs de logement, toutes formules incluses, qui a d’autres vertus, dont le recensement des problèmes récurrents et l’étude, par ricochet, des moyens à adopter pour les résoudre», a indiqué la même source, qui a laissé comprendre, en filigrane, qu’il s’agit aussi d’un moyen sûr pour mieux comprendre les postulants et prévoir tout mécontentement populaire.

L’OPGI, cet autre partenaire d’habitude hermétique et peu prolixe, vient d’annoncer, à son tour, la prise en charge de la réhabilitation de 150 logements réalisés à Heddada, commune frontalière distante de 43 km du chef-lieu de la wilaya. Les logements en question sont porteurs, avant même leur attribution, d’anomalies dont la responsabilité colle au maître de l’ouvrage, au bureau d’études et à l’entrepreneur. Les recours des attributions antérieures, les doubles attributions FNPOS-logement de fonction, les cas de retour des constructeurs illicites et les lenteurs dans la réalisation du projet des 600 unités LPA sont d’autres chapitres du dossier du logement classés à l’ordre du jour à Souk Ahras. Une bombe à retardement presque désamorcée.

Source:Elwatan le 29-10-2016

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