Les prix annoncés par l’administration, et qui tournent autour de 700 à 750 millions, sont hors de portée de la majorité des salariés de la couche moyenne formée de cadres.

Dans une lettre adressée la semaine passée au ministre de l’Habitat et partagée sur plusieurs réseaux sociaux et dont une copie a été adressée à notre bureau de rédaction, des souscripteurs au programme LPP (logement promotionnel aidé) interpellent Abdelmadjid Tebboune pour revoir plusieurs points inhérents aux modalités d’organisation, afin d’améliorer la formule gérée par l’ENPI (Entreprise nationale de promotion immobilière) et la rendre plus accessible aux souscripteurs de la couche moyenne. Les signataires de la lettre, qui ont entamé les procédures administratives pour créer leur association nationale, ont affirmé qu’ils sont dans le flou total.
“Les dernières déclarations sur les prix des logements, des programmes prévisionnels, et surtout le financement du projet ainsi que les mécanismes et modalités de paiement, notamment les tranches fixées, nous laissent perplexes quant aux décisions prises par le tutelle autour de ces aspects”, disent les souscripteurs dans leur courrier. Et d’ajouter : “La formule LPP sous-entend que le projet revêt un caractère public. Malheureusement, aucun décret officiel ne stipule ce statut du projet. Par conséquent, nous déplorons l’absence de l’assise juridique qui risque de mettre en péril l’avenir de ce programme.”
Il est à noter que les prix annoncés par l’administration, et qui tournent autour de 700 à 750 millions, sont hors de portée de la majorité des salariés de la couche moyenne formée de cadres et futurs cadres des entreprises et sociétés nationales et privées. Les signataires de la lettre demandent de décréter le programme LPP comme projet d’utilité publique, revoir le mécanisme de financement et de paiement, tout en accordant les aides de l’État, à l’instar des autres programmes, dont l’AADL. Par ailleurs, ils ont aussi demandé de bénéficier de crédits sans intérêt, et de revoir les prix à la baisse, en fonction des capacités financières de chaque souscripteur et sur la base du prix du mètre carré selon les spécificités de chaque site. Ils ont aussi exigé de définir clairement les critères d’affectation des logements (site, étage, nombre de pièces) et revoir l’échéancier de paiement, notamment les avances à payer par les souscripteurs. Notons qu’une page Facebook regroupant déjà 3 200 membres a été créée par les souscripteurs au LPP. Plusieurs lettres ont été adressées aux différents responsables, dont le Premier ministre, le ministre de l’Habitat et le directeur de l’ENPI.

 

Liberté

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