Lancés depuis des années, les 6 700 et 3 000 logements AADL de Tinar (Ouled Sabar) et Sétif, marquent le pas, au grand désarroi des souscripteurs qui attendent sur des charbons ardents.

En plus d’une qualité laissant à désirer, la cadence des travaux ne passe pas inaperçue. La voirie et les réseaux divers (VRD) sont l’autre casse-tête des deux sites dépourvus de la moindre commodité. Sans être spécialiste en la matière, les malfaçons vous «agressent». La conception ne laisse pas indifférent le visiteur, frappé par des poutres «massacrant» l’intérieur des locaux commerciaux du site de Tinar.

Les concepteurs du projet où «vivront» au bas mot 48 500 habitants, dont des enfants et des jeunes, n’ont pas prévu, au lancement du chantier, une agence postale, une salle de soins, un espace culturel et éducatif, un centre commercial, des terrains de jeux, une sûreté urbaine, une salle de sports et autres. D’une grande utilité publique, ces équipements sont des créateurs d’emplois.

Les aspects économique, culturel et sociétal ont été éludés par le maître de l’ouvrage, relégant au second plan le bien-être des citoyens, contraints d’habiter dans de nouvelles cités-dortoirs. Hormis une école primaire et deux collèges, en voie de finition, c’est le désert total. L’ «oubli» n’est aucunement lié à un problème d’assiette foncière, puisque le projet est implanté sur une superficie de plus de 38 hectares.

Interrogé par El Watan, le wali de Sétif, Nacer Maskri, qui s’est déplacé récemment sur site, où il a rencontré des souscripteurs et les représentants de l’AADL, sommés de renforcer le chantier et de livrer le projet avant la fin de l’année en cours, désapprouve cette manière de faire. «On ne doit plus construire pour construire, d’autant que l’expérience des cités-dortoirs a montré ses limites et ses tares. Le moment est venu pour faire des nouvelles cités un agréable cadre de vie.

Rien n’empêche de mener toutes les opérations en même temps. Il est impératif de rectifier le tir. Il n’est plus possible de placer la charrue avant les bœufs. Sommés de payer rubis sur l’ongle, nos concitoyens ont droit à toutes les commodités, bien avant de prendre possession de leurs biens», souligne le chef de l’exécutif, qui n’a pas manqué de pointer de doigt l’«esthétique» des 9 700 logements n’ayant apparemment fait l’objet d’aucun suivi continu et rigoureux.

Source: El Watan du 10/04/2019

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