S’estimant lésés, des souscripteurs postulant aux logements location-vente expriment de manière cyclique leur mécontentement, et le font savoir à travers la tenue de sit-in et autres rassemblements, sans oublier de brandir des banderoles sur lesquelles sont inscrites leurs revendications.

Le dernier en date remonte, en effet, à hier quand des dizaines de personnes se sont donnés rendez-vous devant le siège de la direction de l’Agence de l’amélioration et du développement du logement. Le motif de ce regroupement ? Faire part de leur désapprobation quant au sort qui leur est réservé, à savoir l’exclusion tout simplement des programmes AADL 2001 et 2002, 16 ans après avoir postulé à cette formule. D’autres déplorent le lenteur concernant le traitement des recours même si les pouvoirs publics rassurent à chaque fois que tous les dossiers seront traités, appelant à ce propos à faire preuve de « patience ».
Dénonçant ce qu’ils qualifient « d’injustice », les protestataires, hommes et femmes, venus par dizaine devant le siège de l’agence à Saïd-Hamdine, disent ne pas comprendre les mesures «draconiennes» et «contraignantes» qu’ils doivent respecter sous peine d’être éliminés de la liste des bénéficiaires. « L’AADL nous impose de lui fournir une affiliation à la sécurité sociale datée de 2013, soit l’année durant laquelle les dossiers ont été réactualisés. L’autre problème  porte sur la limite d’âge qui nous a été imposée pour le paiement, alors qu’ils oublient que lors des dépôts de dossiers en 2001 et en 2002, nous avions déjà dépassé la cinquantaine. Si aujourd’hui, les choses ont longtemps traîné, ce n’est nullement de notre faute », ont-ils expliqué en rappelant qu’ils avaient déjà payé deux tranches du montant global du logement.
Une décision qui pénalise lourdement les souscripteurs dont beaucoup sont désormais contraints de payer cash pour pouvoir aspirer à un logement en location-vente. Les plus chanceux sont tenus de payer des mensualités importantes dépassant les 5 millions de centimes, ce qui est énorme pour de simples retraités, à moins que les responsables ne leur accordent une faveur comme ils le souhaitent. « Ils doivent trouver une solution à ce problème car il y va de notre sort », ont-ils exprimé. C’est d’ailleurs ce qui explique leur démarche d’organiser ce sit-in en ayant l’espoir d’être reçus par la Direction générale de l’AADL. « Malheureusement, on ne semble pas disposé à nous accorder le moindre intérêt et malgré les instructions du ministre, le directeur ne souhaite pas nous recevoir dans son bureau pour lui exposer nos doléances », ont-ils regretté.
Les contestataires ont affiché également leur mécontentement quant à leur exclusion de facto des programmes AADL pour un simple «héritage» et par la même leur noms sont «blacktisés» dans le fichier national du logement. —Explications : il se trouve que plusieurs souscripteurs ont eu la chance d’hériter, au cours des années de parcelles de terrain, y compris dans les contrées les plus lointaines d’Alger. Systématiquement, ils font partie de la catégorie des citoyens ayant un bien à leur nom, et du coup, leurs dossiers sont rejetés.— « C’est à ne rien comprendre. Le plus grave, c’est que beaucoup de souscripteurs sont  concernés par ce rejet sous prétexte que leurs conjoints ont hérité, alors qu’en réalité, il n’a jamais été question que l’héritage soit considéré comme une aide de l’État ou qu’il exclut les souscripteur du programme », ont-ils déploré, citant le cas d’une femme qui a été sommée de rendre le logement, deux mois seulement après en avoir bénéficié, et ce, pour la simple raison qu’elle avait hérité, entretemps, d’un lot de terrain.

Source:Elmoudjahid le 31-01-2017

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