fuite d'eau logement algérie
fuite d'eau logement algérie

Il a plu, vraiment plu et durant 24 longues heures sur Oran. C’est beaucoup, disent certains, tandis que d’autres trouvent que c’est peu. Souvent dans pareil cas, l’on ne manque pas de soulever, notamment dans la presse, le martyre des gens qui occupent des habitations précaires et qui passent leurs nuits pluviales, non pas à dormir au chaud, bercés par le son des ondées qu’on entend au dehors, mais à tenter de se débarrasser des infiltrations d’eau, à colmater les brèches et à trouver un petit coin sec pour abriter les enfants.
Cependant, ceux dont on parle le
moins, ce sont ces citoyens ora
nais qui vivent dans des logements certes décents et même neufs, n’ayant pas encore une dizaine d’années d’âge, mais qui souffrent tout autant à la moindre averse qui s’abat sur la ville. Ceux-là sont les bénéficiaires des deux premiers programmes de logements LSP, du côté est de la ville, précisément les ensembles immobiliers de Akid Lotfi, Es-Sabah, En-Nour et El Yasmine, où les malfaçons dans la réalisation des appartements sont de plus en plus mises à nu. Et dire que les bénéficiaires ont dû débourser des sommes faramineuses et même à s’endetter pour les avoir. «Il faut savoir que la plupart d’entre-nous ont dû débourser, en plus du prix initial du logement, beaucoup d’argent pour tout refaire, tant les malfaçons sont criardes. Personnellement, Cela m’a coûté la bagatelle de 700.000 dinars pour presque tout refaire chez moi, et ce n’est pas fini, puisqu’il subsiste encore certaines choses à revoir.
C’est vous dire que chaque année, l’on découvre de nouvelles imperfections. En fait, pour ma part, je suis très furieux contre les promoteurs qui ont confié certains travaux d’importance capitale, telle la menuiserie et la plomberie, à des amateurs qui se sont fait les dents sur notre dos et avec notre argent. Sinon, comment expliquer que cela fuit de partout concernant la plomberie et à chaque pluie, nos fenêtres et balcons ne résistent plus?», déclare Faouzi, résident à Akid Lotfi. Qui doit-on montrer du doigt à présent ? Les promoteurs qui ont réalisé ces logements, le commanditaire de ces projets qu’est l’Etat, ou les corps de métiers auxquels on a fait appel pour des missions bien précises ?
Il est vrai que partout dans le monde, l’on voit des apprentis dans des chantiers de construction, mais toujours, du moins dans les pays qui se respectent, chapeautés par des maîtres artisans chevronnés auxquels incombe la double responsabilité de livrer un travail bien accompli à tout point de vue et de former des novices dans le métier de leur choix. Or, ce qui est constaté depuis quelques années dans les différents chantiers de construction lancés à travers la wilaya d’Oran, est contraire à tout bon sens, puisqu’en plus de remettre la sécurité des ouvriers au second, voire au troisième plan, les chefs de chantiers s’en remettent souvent à de jeunes chômeurs inexpérimentés et même sans aucune formation pour s’affairer à des tâches qui exigent beaucoup de maîtrise et de concentration. Le but: faire des économies tout simplement, car au lieu de payer un artisan confirmé au prix du marché, l’on préfère embaucher quatre ou cinq jeunots du quartier, qui «bricoleront» le travail voulu et se contenteront certainement des miettes qu’on leur proposera. Pour les clients et leurs exigences, pas de problème…

 

Source : L’echo d’oran

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