C’est en tout cas ce qui a découlé du  rapport sur l’exécution des programmes de logements dans la wilaya, qui a été présenté à la réunion du conseil de wilaya par le directeur du logement et des équipements publics (DLEP) de Constantine. Ces entreprises privées sont poursuivies en justice par la wilaya pour défaillance dans l’exécution des programmes de logements qui leur ont été attribués. Et ce n’est pas tout, puisque le responsable de la DLEP a averti que  d’autres vont suivre bientôt. C’est, en fait, un secret de polichinelle , puisque tout le monde s’accorde à dire   que le manque de choix judicieux des entreprises est à la base des retards de lancement des programmes que connaît actuellement le secteur, notamment dans le LSP et dans la nouvelle ville Massinissa, d’El-Khroub.

Et beaucoup de souscripteurs ont maintes fois dénoncé cette arnaque qui ne dit pas son nom, alors que plusieurs sit-in ont été organisés par les postulants à ces logement, dont certains projets de construction trainent depuis une décennie, voire plus. Dans son intervention,  le wali  a donné des  instructions  pour enlever ces programmes aux entreprises défaillantes et les donner à d’autres plus capables, notamment à l’OPGI, d’autant plus que  les citoyens ne peuvent pas attendre indéfiniment leurs logements», a-t-il fait remarquer. Dans ce cadre, le DLEP est intervenu, encore, pour signaler les nombreux cas de contestation rencontrés, actuellement, par certains promoteurs avec les souscripteurs qui réclament, sans cesse, la livraison des logements qu’ils ont payés, rubis sur l’ongle,  depuis plusieurs années. Et il a annoncé que devant le nombre important de plaintes déposées à son niveau, «nous conseillons, à présent, aux souscripteurs de s’organiser en associations pour défendre leurs intérêts». Tour à tour, les opérateurs tels que la direction de l’urbanisme, l’OPGI, les ressources en eau, la Sonelgaz, ont été interpellés par le wali pour exposer l’avancement de leurs programmes respectifs en matière d’équipements, de raccordement à l’eau, au gaz naturel et à l’électricité, et faire état des difficultés et des retards, en précisant à quel niveau se situent les problèmes.

Reste que  le constat qui ressort des différentes interventions a  mis le doigt sur  les étapes où les programmes sont bloqués, tels que les  titres de propriété non établis, retard dans l’indemnisation des propriétaires de terrains expropriés pour cause d’utilité publique, etc. Ce qui fait  que les travaux les plus avancés ne dépassent pas le stade du terrassement et du lancement des fondations  (plates- formes). Face à cet imbroglio, le pas est vite franchi pour admettre malheureusement que le manque de coordination entre ces opérateurs constitue le nœud gordien du problème et engendre les retards, ce qui a pour résultat    aussi que la majorité des programmes restent bloqués par la question de la viabilisation. Et cela est confirmé par le DLEP qui a attesté   que tous les programmes de logements qui sont aujourd’hui finis ne peuvent pas être livrés aux bénéficiaires car ils manquent tous de la viabilisation. Triste réalité dans un secteur pris en otage par des vrais faux entrepreneurs.

 

Source : Le courrier D’Algérie du 04.1.2014

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