Pour réaliser les projets de construction selon les normes internationales et dans les délais prévus, les pouvoirs publics comptent énormément sur l’intensification du partenariat avec des sociétés étrangères en vue d’une industrialisation du mode de construction. Cette nouvelle approche implique forcément l’introduction de nouveaux systèmes de construction et de nouveaux produits non réglementés en Algérie. Intervenant à l’occasion des journées techniques du Salon Batimatec, Hamid Arfa, le DG du Cnerib a expliqué que ce n’est pas parce que ces produits et ces systèmes sont approuvés ailleurs qu’on doit les accepter chez nous. Le système ou le produit doit s’adapter au contexte local. Prenant un exemple, il indique qu’un produit d’étanchéité approuvé en Europe ne peut pas forcement s’adapter au Sud algérien.  D’où sa soumission à expertise. Les systèmes de construction et les produits en vigueur en Algérie sont tous soumis à un document technique réglementaire (DTR). Pour les nouveaux systèmes et nouveaux produits, et en absence de DTR, il a été établi une procédure d’agrément. Cet agrément qui est en fait un avis technique est formulé par des experts indépendants. En Algérie c’est le Cnerib qui le délivre. En effet, organisme chargé surtout de mettre au point et de développer les matériaux de construction, le Cnerib mène plusieurs actions, notamment en ce qui concerne l’activité de délivrance d’avis techniques sur les procédés de construction, le contrôle de la qualité des matériaux ainsi que les essais sur les matériaux et les expertises d’ouvrages. Hamid Arfa souligne qu’après plusieurs tests en laboratoire, les experts doivent élaborer les documents nécessaires à l’agrément notamment le catalogue des méthodes d’essai et les recommandations de mise en œuvre.  Concernant  les tests en laboratoires, Hamid Arfa indique que quant le Cnerib ne dispose pas des outils nécessaires pour certains tests, le centre dispose de conventions avec des laboratoires étrangers qui s’en chargent, au fais du demandeur de l’agrément. En 2013, le Cnerib a enregistré 55 dossiers pour de nouveaux produits. Seulement 22 ont été acceptés.  Cette procédure concerne donc tous produits ou systèmes nouveaux en Algérie. Les entreprises en quête de modernisation à travers de nouveaux systèmes et produits doivent impérativement passer par cette phase. C’est ainsi le cas de la SGP Indjab qui compte sur l’acquisition d’usine de fabrication industrielle de logement. Le président du directoire de cette SGP, Mohamed Yassine Hafiane, qui intervenait lors de la journée technique a indiqué qu’il n’est plus question de travailler avec les outils traditionnels.  Il faut moderniser l’outil de production. À l’occasion, il annoncera que le plan de restructuration de la Société de gestion des participations de l’État (SGP) Indjab qui regroupe 56 entreprises de bâtiment, sera examiné avant la mi-mai par le Conseil des participations de l’État (CPE). Selon lui, ce plan a été élaboré sur trois phases avec l’accompagnement du bureau d’étude Cetic, et validé par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune. “Ce dossier est arrivé maintenant à maturité. Nous allons le transmettre au CPE qui l’adoptera ou bien le renvoie pour l’améliorer”, a-t-il expliqué. Avec l’adoption attendue de ce plan, Indjab sera dotée de cinq grandes entreprises, à l’Est, à l’Ouest, au Centre, au Sud-est et au Sud-ouest, avec l’objectif de réaliser 80 000 logements annuellement, soit 15% du programme quinquennal du secteur.

Source: Liberté

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