Après une longue attente, le projet de 116 logements LPA (ex-LSP) a été lancé au profit des souscripteurs de Draâ El-Mizan. L’entreprise est déjà sur place et a entamé les travaux de terrassement. Ainsi, ces logements viendront consolider le parc immobilier qui, soulignons-le, a progressé énormément dans cette ville où des centaines d’autres ont été réalisés dans la même formule, prisée par les fonctionnaires. D’aucuns pensent que ce retard va indubitablement influencer sur le coût du logement, revu dernièrement. Car, désormais, le LPA de type F3 revient au postulant à 350 millions de centimes au lieu de 280 millions de centimes. Selon une source proche de l’agence foncière de Boghni, promoteur immobilier de ce projet, le coût ne sera pas revu à la hausse. «Etant un ancien programme, son prix sera maintenu. Nous réaliserons ces logements jusqu’au dernier sou de l’enveloppe financière qui leur a été réservée. Donc, peut-être, les logements ne seront pas achevés entièrement», confiera la même source. D’ailleurs, certains acquéreurs entreprennent des travaux de réaménagement lorsque les logements de ce type leur sont attribués. Il est à noter que l’agence foncière a acquis plus de 300 logements dans cette commune et des dizaines d’autres à Boghni et à Tizi-Gheniff. Depuis l’introduction du LPA au début des années 2000, pas moins de 600 logements ont été attribués à leurs bénéficiaires. «Je souhaite que ce projet soit mené avec la cadence espérée parceque, sincèrement, je suis au bout du rouleau à cause de la cherté du loyer », confiera un postulant inscrit sur la liste des bénéficiaires. Certes, cette formule est destinée à des fonctionnaires qui n’ouvrent pas droit au logement social locatif, malheureusement, signale-ton, la plupart des bénéficiaires ne les habitent pas et les louent à des tierces personnes. «Il faudrait un suivi de la CNL et de tous ceux qui sont concernés par ce volet. Si par exemple, après une enquête, le logement était habité par un autre. Il faudrait des mesures coercitives à l’encontre des fraudeurs parce qu’ ils ont acquis un toit grâce à l’aide de l’Etat. Et finalement, ils en tirent des bénéfices plus que l’Etat. Dans ce cas, pourquoi ces logements ne seraient-ils pas propriété de l’Etat? Ils seront ainsi loués aux personnes qui sont dans le besoin à des prix raisonnables », suggère un postulant. Et de conclure: «Certains s’enrichissent sur le dos des autres avec l’argent de l’Etat, car le coût du logement auquel ils ont eu droit est minime parrapport à celui appliqué au marché de l’immobilier ».

source:La depeche kabylie

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