Après une trêve non déclarée de près d’une année, la wilaya de Mostaganem renoue avec la contestation due à la tergiversation dans l’attribution d’un nouveau quota de logements sociaux et à l’absence d’une prise en charge des citoyens habitant des demeures menaçant ruine.

En effet, l’administration à Mostaganem qui a hérité d’un amas de problèmes et qui a su, par le passé, répondre politiquement et intelligemment  aux revendications légitimes des citoyens par le « oui », pour contourner les problèmes ,ou par « non » pour d’autres raisons liées peut-être au manque d’un quota de logements  suffisant et capable de soulager le calvaire des citoyens, se trouve ces jours-ci devant une grande  impasse dont la solution ne sera pas pour demain , vu le manque flagrant dans le parc immobilier, un gros dossier chaud attend ainsi  le nouveau wali, M. Maabed Ahmed , qui sera le seul à mettre un terme à ce fléau lié aux problèmes du logement et qui dure depuis une décennie à Mostaganem . Ce dernier qui ne fait que récolter les conséquences d’une gestion négative du service public, devra dans les prochains jours faire valoir ses qualités de gestionnaire en prenant en main cet épineux dossier dont la complexité est une particularité qu’on doit à tout prix faire disparaitre. Certaines personnes, qui sont descendues dans la rue, veulent par leurs actes d’obstruction des voies publiques, aviser le nouveau chef de l’exécutif que les problèmes liés au logement sont loin d’être solutionnés. Les omissions des commissions de daïras sont dans la plupart des cas, les principaux agents déclencheurs des révoltes des citoyens qui n’acceptent pas qu’ils soient oubliés par les pouvoirs publics quand il s’agit de la résorption de l’habitat précaire. De même pour la réhabilitation des vieilles bâtisses, d’aucuns disent que l’expertise foncière se fait d’une manière  entachée d’irrégularités et dénoncent une distinction avérée  entre citoyens dans le traitement des dossiers. En parcourant l’ensemble du territoire de la wilaya, le même constat est relevé, d’où la nécessité de mettre  en place une commission de réforme du service public au niveau de la wilaya de Mostaganem à l’instar des wilayas du pays.

DES HABITANTS DE ‘’DERB’’ REVENDIQUENT DES LOGEMENTS NEUFS : Encore une route bloquée à Mostaganem

Hier encore, des jeunes et des femmes se sont retrouvés dans la rue dans le quartier du « Derb » pour l’éternelle réclamation relative aux logements dont ils sont privés et ce, après les dernières distributions qui ont permis à plusieurs familles d’habiter de nouveaux appartements, fuyant ainsi les habitations endommagées et inhabitables. Des contestations, des manifestations, des réclamations, tel est le scénario constaté dans ce quartier en ruines qui avait connu des jours meilleurs, où cohabitaient divers citoyens. Et maintenant ce quartier ancestral détruit abrite  quelques habitants, à qui on a promis un relogement qui d’après eux pourrait intervenir dans les prochains jours, mais au grand  dam de ces sinistrés, une attente provisoire qui dure et qui durera certainement éternellement comme l’a déclaré le jeune C.Réda qui nous a sollicités  pour constater les dégâts de sa maison déjà en ruine dont le plafond venait encore de s’effondrer. Et comme à l’accoutumée dans de pareils cas, espérant attirer l’attention des autorités et qui de droit, les manifestants  ont  barré ainsi la route à plusieurs endroits, selon des moyens improvisés, Le même scénario de  bouteilles brisées, blocs de pierres à même le sol sur les routes les jonchant de morceaux de verres brisés,  provoquant une obstruction de la voie, obligeant les automobilistes à faire des détours pour  rejoindre leurs destinations.  Un constat déploré par les citoyens qui ont essayé tant bien que mal de raisonner ces manifestants désemparés qui réclament la présence des autorités concernées. « Un éternel recommencement de revendications qui ne cessera jamais, » comme l’a dit ce vieux Monsieur rencontré sur les lieux. Il ajouta par ailleurs que « cette façon d’agir et de réclamer est devenue coutume et tradition et on a l’impression que cette catégorie sociale en agissant de la sorte trouve un malin plaisir à extérioriser son ras le bol qui pour elle est un soulagement ».             

DOUAR AÏZEB : Des habitants ferment la route

Jeudi dernier, des habitants du douar Aizeb qui relève de la municipalité de Mostaganem, ont bloqué la route RN 11 reliant la ville aux autres régions Est. Une protestation pour leur droit au logement décent. Devant cette situation, beaucoup d’automobilistes ont préféré faire un détour, pour rejoindre leur destination. Ces citoyens réclament  des actes de propriété de leurs terrains afin de régulariser leur situation vis-à-vis des domaines, cadastres, Etat etc… La plupart de ces propriétaires sont en possession d’attestations d’achat, documents d’aucune utilité conformément aux lois en vigueur. Les manifestants ont dégagé la route suite à l’engagement du Maire de prendre en charge ces problèmes.                  

OUED EL KHEIR : Des dizaines de citoyens protestent

Des dizaines de personnes se sont rassemblées, en cette fin de semaine à la commune d’Oued el Kheir, à 9h du matin, pour protester contre la dernière liste des bénéficiaires  des logements sociaux. Peu convaincus par les réponses des responsables qui ont dû leur faire comprendre que le problème était au niveau de l’OPGI, les dizaines de citoyens en colère se sont dirigés vers la wilaya pour se faire entendre, mais en vain, ils n’ont été reçus par aucun responsable. Cependant, ces derniers  ont décidé de recourir à d’autres moyens de protestation pour demander l’annulation de cette dernière liste de  logement.

REHABILITATION DES VIEILLES DEMEURES : Les habitants réclament l’aide de l’Etat

Un groupe de résidants des vieilles bâtisses  sis à Tigditt comme un peu partout à travers la ville de Mostaganem, nous ont fait  part de leurs mécontentements, envers les services compétents, pour bénéficier de l’aide de l’Etat pour l’aménagement et la restauration de leurs habitations qui ont été classées dans le cadre du vieux bâti, « nous attendons toujours cette subvention qui tarde à voir le jour, depuis longtemps, nous avons déposé nos dossiers, justifiant  la vétusté et la décrépitude de certaines habitations datant de l’ère coloniale, auprès des services concernés pour bénéficier de cette aide octroyée par l’Etat, mais malheureusement aucune suite ne nous  a été réservée à ce jour ». déclara un citoyen. Ces résidents  attendent ardemment cette bouffée d’oxygène des services compétents  pour rebâtir et réfectionner les toits  des maisons qui au fil du temps, commencent  à s’effriter et constituent un réel danger pour les familles. D’ailleurs, selon certains concernés des fissures apparentes sont constatées sur les murs et certains pans menaçant  de tomber d’un moment à l’autre en raison  de leur vétusté et de leur vieillesse. Enfin des habitants interpellent les services concernés dans l’attente qu’un écho favorable sera réservé à leur demande, ces personnes avec leurs familles, qui restent quotidiennement  sous le spectre  de l’effondrement  et de l’affaissement de ces  vieilles maisons dans la plupart datent de l’époque coloniale en réitérant leurs  appels  de détresse en direction du nouveau  wali, Mr  Maabed  pour une éventuelle solution qui leur permettra une délivrance définitive de leur calvaire.

 

Source : ReflexionDZ

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