L’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) nage en plein bonheur. Elle voit ses revendications qu’elle a passé des années à faire entendre, se concrétiser sur le terrain. La principale, faire participer les entreprises nationales du BTPH dans les grands projets de construction. Les statistiques qu’a présentées récemment le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion des directeurs de l’urbanisme, ont réjouit plus d’un du côté des entrepreneurs. Il a fait savoir que les entreprises algériennes privées prennent en charge près de 58% du programme contre 38% confiés à des firmes étrangères et 4% aux entreprises algériennes publiques. Ces chiffres viennent confirmer le niveau de la contribution du secteur privé national au programme quinquennal et contredisent les voix qui évoquent un monopole du secteur de la part des étrangers, selon Tebboune qui a déploré une contribution insignifiante du secteur public qui fera prochainement l’objet de restructuration globale pour améliorer ses performances. Les marchés de ces projets ont été attribués par des appels d’offres à hauteur de 57% et de gré à gré (37%). Depuis son installation à la tête de ce département, Tebboune, a affirmé à maintes reprises la volonté des pouvoirs publics d’impliquer davantage les entreprises nationales, publiques et privées, dans les programmes de construction de logements et d’équipements publics. En fait, beaucoup de mesures ont été prises par le Premier ministre et le ministère de l’Habitat afin d’engager de plus en plus d’entreprises algériennes dans la réalisation du programme national de logements et d’équipements publics. Il a été également mis en avant la nécessité pour les entreprises du secteur d’établir des partenariats avec des entreprises étrangères au lieu de travailler avec celles-ci sous forme de sous-traitance. En fait, l’objectif à fin 2014, est d’arriver à augmenter les capacités de réalisation de logements à 120 000 unités/an, ce qui permettra de couvrir la demande sur les différentes formules de logement. De plus, les PME créées dans le cadre du dispositif Ansej (Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes) auront des parts de travaux dans le cadre des projets de logements et d’équipements publics (écoles, hôpitaux…). Depuis quelques temps, les organisations patronales comme la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) n’ont cessé d’interpeller le ministre sur la marginalisation des entreprises dans la réalisation des projets. Certaines entreprises sont «pratiquement à l’arrêt depuis un an et demi, car ne disposant pas d’un plan de charge. La CGEA ainsi que l’AGEA ont dénoncé la mise à l’écart des entreprises privées des programmes de réalisation de logements sous prétexte de manque de qualifications. Cependant, les plans de charge sont confiés souvent aux entreprises étrangères. Parallèlement à un environnement administratif contraignant, les entreprises du bâtiment font face à des cahiers des charges rédigés de «façon suspecte», selon la CGEA, expliquant que ces derniers comprennent des clauses contraignantes auxquelles ne peuvent répondre les entreprises. Aujourd’hui, les deux organisations manifestent clairement leur satisfaction et leur optimisme quant à la réintégration des entreprises nationales dans les programmes de logements. Mais encore faut-il qu’elles soient à la hauteur des besoins pour ce qui est de la qualité des constructions et du respect des délais de réalisation.

 

Source : Lecourrier D’algérie

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