Après avoir longtemps cru au miracle, les souscripteurs du programme des logements AADL de 2003, 2004 et 2005 se rendent à l’évidence que leur combat a été vain après de longs mois durant lesquels, ils ont tout essayé pour faire valoir leurs droits.

Regroupés en un collectif qui s’exprimait d’une seule voix, ils n’ont pas hésité à recourir à la justice après avoir organisé des sit-in de protestations et envoyé des lettres aux plus hautes autorités du pays, dont le président de la République, le Premier ministre ainsi que le ministre de l’Habitat.

Dans leur démarche, les 40.000 souscripteurs du programme AADL de 2003, 2004 et 2005 ont réclamé à ce que leurs dossiers soient intégrés avec ceux des programmes 2001 et 2002, une exigence refusée par l’AADL et l’actualisation des dossiers n’a concerné que les souscripteurs de 2001 et 2002. Ayant accepté cet état de faits, les concernés sont revenus à la charge à l’occasion du lancement, en septembre dernier, du programme AADL 2 dont les inscriptions ont été faite exclusivement par Internet. Ils ont exigé, cette fois-ci, un traitement de faveur dans ce nouveau programme et de passer en priorité.

Ce qui semble logique du fait que ces citoyens ont déposé leurs dossiers depuis plus de dix ans et attendent désespérément un logement qui n’est jamais venu. Mais grande fut leur déception quand ils ont appris la décision prise par le ministère de l’Habitat de verser cette catégorie de souscripteurs dans le nouveau programme, soit le retour à la case départ. Ils étaient sommés de présenter un nouveau dossier et de patienter avec les nouveaux postulants.

Incompréhension et colère étaient alors les sentiments qui habitaient les souscripteurs de 2003, 2004 et 2005 qui criaient à l’injustice. Lésés par leur exclusion « arbitraire », le collectif des souscripteurs a décidé d’attenter une action en justice mais finalement, le verdict n’a pas été en leur faveur puisqu’ils ont été déboutés. Ainsi, ils seront sur le même pied d’égalité avec les nouveaux souscripteurs du programme AADL 2.

« Ce n’est pas normal ce qui nous arrive. Comment osent-ils traiter de la même manière quelqu’un qui a déposé son dossier depuis dix ans et une personne qui vient juste de se manifester, peut-être un célibataire qui n’a pas 25 ans alors que la plupart d’entre nous ont plus de 40 ans et ont à charge des enfants.

C’est insensé », s’insurge un cadre dans une entreprise et qui fait partie des souscripteurs exclus. La frustration est d’autant plus grande que dans un premier temps, l’AADL et le ministère de l’Habitat n’étaient pas contre à ce que les souscripteurs de 2003, 2004 et 2005 soient concernés par l’actualisation de leurs dossiers au même titre que ceux de 2001 et 2002.

Le DG de l’AADL, Elias Benidir, avait même laissé entendre que ces souscripteurs auront droit à un traitement spécial de leurs dossiers. Mais en fin de compte, rien de tout cela et le ministre de l’Habitat a fini par leur « conseiller » de s’inscrire avec les nouveaux et d’attendre ensuite le verdict de la justice. « Si la justice leur donne raison,ils auront ainsi le droit d’être traités prioritairement », avait-il promis il y a quelques mois.

Source: le midi libre

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