Acheter un logement avec crédit Halal, c’est possible avec plusieurs banques !

Le financement de l’acquisition de logements constitue, ces derniers temps, le cheval de bataille d’un grand nombre de banque en Algérie. Ciblant essentiellement les Algériens défavorables au paiement d’intérêts, se basant sur le principe que l’usure est illicite en Islam, plusieurs banques publiques, à capitaux mixtes, ou à capitaux étrangers intensifient leurs offres en la matière. Cette approche, du point de vue commercial justifiée et répondant à des attentes de consommateurs, permet à de nombreux citoyens, jusque-là réticents à solliciter l’intervention d’un établissement financier dans l’achat de logement, de réaliser leur rêve le plus cher. Car, posséder un « toit » est, faut-il le souligner, constitue un vrai casse-tête. L’apport indéniable de la finance islamique, à travers la formule loyer-acquisition, donne de l’assurance à ces nombreux citoyens qui dépensent d’importantes sommes d’argent en louant auprès des particuliers et qui, à chaque fois, se retrouvent contraints de changer leur lieu de résidence pour des raisons ou pour d’autres. « Le fait de pouvoir s’installer durablement dans le même appartement est d’un acquis incommensurable. Et puis, avec la souscription à un crédit conforme à La Chari’a, nous sommes tranquilles du point de vue religieux. Quant au coût du logement à payer au final, qui est évidemment plus cher que son prix sur le marché actuellement, cela nous importe peu », s’accordent à dire des citoyens croisés au niveau de banques publiques, demandant des explications sur le service y afférent. Aussi, le paiement de mensualités un peu plus cher que ce qu’ils paiement actuellement à des particuliers, n’est nullement un souci pour nos interlocuteurs. « Nous préférons payer un loyer mensuel plus élevé avec l’espoir de posséder le logement à l’issue du remboursement du crédit de la banque que de verser des sommes à des particuliers qui, à chaque fois, nous imposent des augmentations ou qui nous signifient le non-renouvellement du contrat de location », expliquent nos interlocuteurs, visiblement rassurés et satisfaits de la disponibilité des services de finance islamique dans une grande partie des banques en Algérie.

Après les banques islamiques, les banques publiques se mettent de la partie !

L’octroi de crédits conformes à la Chari’a pour l’acquisition de biens immobiliers est assuré depuis plusieurs années par des banques islamiques, essentiellement Al Baraka Bank et Salam Bank. Et depuis quelques mois, les banques publiques ont, elles aussi, investi ce créneau. Le Crédit populaire d’Algérie est l’établissement financier le plus en vue ces derniers temps, avec notamment son service de financement de logement du type logement promotionnel public (LPP), à la faveur d’une convention-cadre signée avec l’entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI). Le CPA ambitionne à ouvrir une centaine de guichets de finance islamique sur le territoire national d’ici fin juin 2021, selon des déclarations récentes de son PDG. Le CPA offre le service Mouarabah Aqar depuis plusieurs mois, rappelle-t-on. D’autres banques ne sont restées à l’écart de cette nouvelle tendance, qui vise non seulement à diversifier l’offre des services assurée, mais aussi à répondre à des attentes d’une certaine frange de la société hostile à l’usure ( les intérêts pratiqués dans la finance conventionnelle). Dans ce cadre, La Banque Nationale d’Algérie (BNA) a lancé le service Mourabaha Immobilier, la CNEP-Banque assure lIjara Tamilika ( location se terminant par l’acquisition), même constat pour la Banque du Développement Local (BDL), la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR)….Il faut ajouter à cela d’autres établissements financiers présents en Algérie, qui font du financement de l’acquisition de logements leur cheval de bataille ces derniers temps.

Crédit Hallal, comment ça fonctionne….

La Mourabaha, formule de finance islamique appliquée dans ce genre d’affaires, se base sur le principe que la banque achète le logement et le revend au prescripteur au crédit à un prix convenu entre les deux parties. Les commissions de la banque sont, donc, fixées et le paiement se fait périodiquement, et sur une durée allant jusqu’à 30 ou 40 ans. A l’issue du paiement de toute la somme, le bien immobilier devient la propriété du demandeur du crédit. Pour être admis à ce mode de financement, les banques exigent du demandeur qu’il dispose d’un revenu stable, deux fois ou plus que le salaire national minimum garanti (SNMG) et dispose de la capacité juridique à emprunter. Le montant de financement peut atteindre 90% du coût du bien immobilier en question, le reste doit être assuré par le souscripteur. Cette forme de financement est déjà adoptée par un nombre important de citoyens en quête de possession d’un toit et d’une stabilité dans leur vie. Selon les observateurs, son attractivité est appelée à augmenter à l’avenir, au vu des avantages qu’elles présentent pour des personnes désireux d’acquérir un bien immobilier, tout en ayant la conscience tranquille vis-à-vis de leur conviction religieuse. La conformité de cette pratique aux percepts de l’Islam est justifiée, selon les spécialistes, par un verset coranique qui stipule que « la vente est licite, mais l’usure est illicite ».

 

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Source : Le chantier DZ

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