Depuis le 22 février dernier, enclenchement du mouvement populaire libérateur, la population tlemcénienne se révolte contre les élus et les responsables locaux.

Avant hier, les habitants de la commune de Remchi se sont soulevés pour exprimer leur colère contre les autorités locales concernant les irrégularités dans l’attribution des logements sociaux. Pour ce faire, ils ont barré la RN22 menant à Tlemcen et planté une gigantesque tente en face de la daïra. «Nous ne voyons pas d’autres moyens pour que les autorités, particulièrement le wali, nous écoute.

Il y a eu de graves dépassements, notamment des citoyens dont les noms ont été publiés sur la liste des bénéficiaires, mais le jour de l’affectation, ils n’y figuraient plus, comme par magie. Un exemple édifiant des anomalies enregistrées, une dizaine de personnes ont été exclues sous prétexte qu’elles avaient des logements AADL, or ces victimes ont prouvé, documents à l’appui, qu’elles n’avaient aucune relation avec ce type de logements, c’était là un subterfuge pour les retirer des logements sociaux.

C’est très grave, il s’agit de falsification et de tricherie, et les victimes sont décidées à porter plainte», expliquent les manifestants qui disent ne pas rentrer chez eux jusqu’au recouvrement de leurs droits bafoués. Un intervenant a, semble-t-il, trouvé la solution pour résoudre le problème du logement : «A Remchi, il existe 3000 lots de terrain et moins de 1500 demandes.

Pourquoi ne pas en tenir compte et satisfaire tout le monde ?» La colère a gagné les autres communes de la wilaya, dix en tout ; à savoir : Aïn Youcef, Aïn Fettah, Sebdou, Oued Lakhdar, Ouled Mimoun, El Aricha, Chetouane, Bouihi et Mansourah. «Les élus, produit de la fraude électorale, ont conçu des listes avec un esprit clientéliste et la corruption. Interpellé, le wali continue de nous endormir avec des promesses, il veut gagner du temps, mais personne ne nous aura à l’usure.

On exige la révision des listes, en attendant, on restera dans la rue», jurent les mécontents. A Maghnia, une véritable bombe à retardement, l’affectation des logements, prévue le 15 mai, a été reportée pour le 1er juin. «C’est la liste de la honte, on attend le jour J pour réagir», promettent les habitants de la ville frontalière.

«Le wali se claquemure dans son bureau, les responsables locaux sont impuissants, les élus se cachent, autant dire que la population est livrée à elle-même, d’où cette forme d’expression qu’est la fermeture des sièges de communes et de daïra et la plantation de tentes un peu partout», explicitent les protestataires. Dans ce magma de turbulences, la wilaya de Tlemcen bouillonne et risque d’exploser.

 

Source : El watan

Article précédentIls réclament un terrain destiné à une promotion immobilière privée: Des souscripteurs LSP à Hai El Yasmine saisissent le wali
Article suivantOran : 13.000 unités AADL à distribuer avant la fin de l’année
Notre rédaction est constituée de simples bénévoles qui essaient de regrouper toute l'information concernant le logement dans un seul et même site