Des entreprises étrangères raflent des contrats juteux, puis font appel à de petites entreprises algériennes qui n’ont souvent pas les qualifications requises.

La crise du logement que connaît la wilaya d’Oran sera-t-elle réglée par les entreprises étrangères ? Pas si sûr. Lors d’une inspection inopinée des travaux du chantier des 400 logements sociaux d’une entreprise turque à Oued Tlélat, le wali d’Oran n’en revenait pas. Prévus pour fin juin, les travaux de plus de 160 logements ne sont pas encore achevés, sans oublier leur mauvaise qualité. Pourtant, la responsable du suivi du chantier affirmait, il y a quelques semaines, le contraire, et à aucun moment elle n’a soulevé les défaillances de l’entreprise. A une semaine du Ramadhan, vers 16h, quelques manœuvres et leur chef donnaient un semblant d’activité au chantier. Vite, toute la délégation a compris que les bénéficiaires de ces logements sociaux devront encore patienter. Le coup de grâce fut donné quand le wali demande à voir les responsables turcs. “Ils ne sont pas là, mais voici le patron de l’entreprise réalisatrice”, intervient la responsable du suivi du chantier qui n’hésite pas au passage à qualifier l’entreprise turque de défaillante après plusieurs années. Surpris, le wali interpelle l’entrepreneur algérien présenté : “Vous êtes turc, un associé ?”, lance le wali avant d’ajouter : “Donc, l’entreprise turque ne figure que sur le papier.” En effet, les dés sont pipés. Des entreprises étrangères raflent des contrats juteux, puis font appel à de petites entreprises algériennes qui, souvent, n’ont pas les qualifications requises. D’autre part, le maître d’ouvrage, l’OPGI, ignore-t-il ces pratiques frauduleuses ? “Les dates de distribution des logements sociaux sont souvent reportées à cause des fausses informations fournies aux autorités locales sur l’avancement des travaux”, peste un élu local. Si les logements sociaux réalisés par les Chinois respectent plus ou moins les normes de qualité, ceux en cours de réalisation par d’autres entreprises étrangères sont loin de faire l’unanimité.
Source: Liberté

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