Plusieurs dizaines de citoyens, issues du bidonville d’Aït Ben Amar, relevant de la commune de Aïn Lahdjar, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya de Bouira, se sont rassemblés, tôt dans la matinée d’avant-hier, devant le siège de la wilaya, afin d’interpeller les pouvoirs publics sur le problème de leur recasement. Les prestataires affirment que la liste des 100 logements sociaux, qui est en préparation depuis plus de huit mois, feraient l’objet, selon eux, de “manigances” de la part des certains individus. “Où est cette liste ? On l’attend depuis le mois de juin 2018, et à ce jour, elle n’est pas affichée et on commence sérieusement à s’inquiéter”, fera savoir un manifestant rencontré sur les lieux. Selon certains protestataires, ils habitent toujours dans des maisons datant de l’ère coloniale. “Nos conditions de vie sont catastrophiques et lamentables”, dira un villageois. Un autre, lui emboîtera le pas en déclarant : “Nous sommes enclavés ! Nous n’avons ni réseau d’assainissement ni route et l’unique salle de soins dont nous disposons reste toujours fermée. Pire encore, nos maisons risquent de s’effondrer sur nos têtes à tout moment !” Et d’ajouter que “les responsables de la commune de Aïn Lahdjar refusent de nos accorder les aides des programmes de soutien à l’habitat rural, sous prétexte que nous ne sommes pas propriétaires des terrains. Ils nous refusent également de bénéficier des logements sociaux au chef-lieu de la commune ! C’est vraiment l’impasse, on ne sait plus à quel saint se vouer !” D’autres manifestants ont également souligné qu’ils “végètent” dans des conditions qu’ils qualifient de misérables. “Aucun de nos responsables ne veut nous entendre, ni le P/APC ni encore moins le chef de la daïra de Aïn Bessem. L’action de rue est le dernier recours pour nous. Nous avons eu l’espoir que M. le wali intervienne en notre faveur, dans le but de nous extirper de ce cauchemar qui n’a que trop duré”, dira un autre citoyen parmi les protestataires.
Pour rappel, le 12 janvier dernier, ces mêmes villageois avaient entamé une action similaire laquelle, selon eux, n’a débouché sur aucune prise en charge. De son côté, le P/APC de Aïn Lahdjar, M. Abed Abdeli, a réfuté ces accusations en bloc, tout en affirmant que ces listes ont été confectionnées “dans la plus parfaite transparence”, tout en assurant qu’elles devraient être affichées d’ici la fin du mois en cours. “Nous sommes conscients du calvaire dans lequel vivent ces villageois. Néanmoins, nous leur demandons d’être patients.”

Source: liberté-Algerie du 09/03/2019

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