La liste des bénéficiaires des 200 logements sociaux affichée il y a quelques jours, à Hadjadj, 36 km à l’est de Mostaganem, n’a pas fait que des heureux. En effet, plusieurs dizaines de postulants qui se disent «prioritaires», ont manifesté leur colère en se rassemblant, tôt dans la matinée de jeudi, au niveau de la nouvelle cité des 200 logements pour empêcher les 18 nouveaux bénéficiaires, issus du bidonville Typhus de la ville Mostaganem, d’occuper leur nouveaux logements.

Les recalés de cette liste exaspérés par ce qu’ils qualifient d’intolérable, exigent une commission d’enquête pour faire la lumière sur ce dossier. Selon le témoignage de quelques protestataires, la commission n’a pas pris en compte les vrais nécessiteux qui ont déposé leurs dossiers depuis des années. Les forces de l’ordre, présentes en force sur les lieux, ont effectué un travail de sensibilisation auprès des contestataires en leur expliquant qu’ils ont la possibilité d’introduire des recours.

Le chef de daïra, de son côté, a consacré plusieurs heures, ce jeudi, à l’écoute des mécontents. Le bidonville Typhus, devenu un véritable camp de la misère, a été démoli après le relogement des dernières familles qui l’occupaient et qui ont été transférées dans plusieurs communes. Pour rappel, il s’agit de la 4ème opération de relogement des familles de ce bidonville. Le même scénario s’est produit à Aïn Tedeles, 11 km à l’est de Mostaganem, où des dizaines de demandeurs de logements sociaux ont investi la cité des 240 logements pour empêcher les 27 nouveaux bénéficiaires d’occuper les logements qui leur ont été attribués dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP). Ce mouvement de protestation vise l’annulation pure et simple de ce transfert vers Aïn Tedeles. Un dispositif anti-émeute imposant a été constaté sur les lieux pour parer à d’éventuels débordements. Notons que cette importante opération de relogement entrant dans le cadre du RHP touche 206 familles qui ont été transférées vers les le bas Mazagran, Aïn Tedeles, Hadjadj, Benabdelmalek Ramdane et Mesra. La situation demeure toujours tendue à Aïn Tedeles et à Hadjadj.

Source: Elwatan le 25-02-2017

 

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