Les souscripteurs au logement promotionnel public (LPP) renouent avec la protestation. Ils étaient plus d’une centaine, hier, à manifester devant le siège de la direction générale de l’entreprise de promotion immobilière (ENPI) pour faire valoir leur revendication.

 

La foule à commencé à se rassembler vers 9h 30 du matin. Son seul mot d’ordre «parler au directeur général de l’ENPI». Après prés d’une heure d’attente, un délégué des souscripteurs a été autorisé à pénétrer dans les lieux.
Mais il n’a pas pu s’entretenir avec le premier responsable de l’ENPI. Ce dernier était absent. «Le directeur ne peut pas nous recevoir. Il a eu une réunion d’urgence avec le ministre à Oran. C’est de la foutaise ! On nous fait ce coup-la à chaque fois. Pourtant, nous avons remis une lettre, dimanche dernier, à l’ENPI et ils nous ont promis que le Dg allait nous recevoir aujourd’hui», a indiqué le représentant des souscripteurs. Il ajoute que toutes les revendications émises par les souscripteurs depuis le lancement de la formule demeurent ignorées. «C’est du mépris à notre égard. Aucun responsable n’a daigné répondre à nos doléances en suspens depuis très longtemps», déplore notre interlocuteur. En effet, depuis son lancement en 2013, la formule LPP est entourée de plusieurs ambiguïtés.
Le prix du mètre carré annoncé à l’époque ne dépassait pas les 45 000 DA, alors qu’aujourd’hui le prix à atteint les 100 000 DA le m2. Une augmentation de plus de 100% que les souscripteurs n’arrivent pas comprendre ni a accepter. Un autre problème est également fortement revendiqué. Il s’agit du recours au crédit bancaire avec un taux d’intérêt de 3%. «Nous n’avons pas les moyens de contracter un crédit bancaire. Une simple simulation à la banque nous a démontré que les mensualités que l’on se doit de payer chaque mois pour rembourser ce prêt dépasse les 40 000 DA en plus des frais d’assurance-vie et frais de notaire», nous a indiqué un souscripteur croisé sur les lieux. Selon ce dernier, le prix global du logement avoisinerait les 1 milliard 200 000 DA pour un F4. «C’est une somme importante que nous ne pouvons pas payer. Nous sommes de simples cadres, nous ne roulons pas sur l’or», a-t-il encore dit.
Un autre problème se pose pour les retraités et les proches retraites qui ont été transférés du programme AADL 2001 et 2002 vers le LPP. Ces derniers se disent désespérés, car ils ne peuvent pas contracter un crédit bancaire pour payer leurs logements.

«Nous n’avons pas peur des mises en demeure»

Face à la sourde d’oreille de l’ENPI, les souscripteurs menacent de radicaliser leurs mouvements surtout en cette période de compagne électorale. «Nous nous sommes jusqu’à présent comporté comme des gens civilisés, mais apparemment cela ne marche pas. Il faut brûler des pneus et barrer la route pour nous faire entendre», ont-ils indiqué. Aussi, les souscripteurs disent ne pas craindre la mise en demeure de l’ENPI, car «Ils n’ont signé aucun contrat de vente». «Le cahier des charge n’a pas été respecté. Cette mise en demeure n’a aucune valeur judiciaire», ont-ils affirmé. Un ultimatum a été posé au Dg de l’ENPI. «Si nous n’avons pas de réponse d’ici mardi prochain. Nous irons protester devant le ministère et le palais du gouvernement», ont-ils averti.

Source: Le temps le 20-04-2017

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