A deux mois de la fin de l’année 2020, les demandeurs de logements sociaux de la formule dite « à points » sont dans le désarroi. Ils se disent inquiets de constater que rien n’a filtré quant aux dossiers qu’ils ont déposés et aux démarches entreprises pour obtenir un logement. Et comme chaque mardi, des dizaines d’entre eux se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra d’Oran pour exiger des informations concernant leur situation.

Selon M. Riahi représentant des familles, on apprend que des sit-in sont observés, chaque semaine, pour obtenir des informations concernant leur situation, mais en vain. « Nous ignorons tout sur ce qui se fait » ajoute-t-il. Les familles interpellent le wali d’Oran pour que la communication soit possible afin de les rassurer sur leur cas. A un mois et demi de la fin de l’année, l’inquiétude grandit chez ces demandeurs de logements sociaux qui disent remplir les conditions pours enfin, obtenir un toit. A l’instar des mouvements de protestation organisés chaque mardi, les mal-logés veulent se renseigner sur les délais fixés par les autorités locales pour ce qui est de l’élaboration de la liste des bénéficiaires et aussi la date d’attribution de ces logements. Lors de leur dernière action de protestation, les familles avaient été informées que le relogement était programmé pour le 1er novembre, « Malheureusement jusqu’à présent nous n’avons toujours pas été fixé sur notre relogement », assure le même interlocuteur. Ce dernier a tenu, toutefois, à signaler que bon nombre de demandeurs n’ont toujours pas reçu la visite de la commission d’enquête. « Il s’agit de demandeurs qui ont reçu leur quittance mais dont les enquêtes n’ont toujours pas été effectuées. « Nous avons adressé une requête à la wilaya pour que la commission de daïra se penche sur leurs cas », assure M. Riahi. Le collectif insiste sur plus de transparence de la part des autorités locales. Plus de 80.000 demandes de logements sociaux ont été recensées, dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, une commission de wilaya avait été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Les postulants ont été convoqués au fur et à mesure pour actualiser leurs dossiers. Les services de la wilaya avaient, également, aménagé des bureaux spéciaux dans les secteurs urbains afin de permettre aux demandeurs de logements d’avoir toutes les informations sur leur dossier ou sur toute pièce manquante. D’autre part, les chefs de daïra ont été instruits pour suivre de près les enquêtes ‘ménages’. Ce qui permettra d’avoir une banque de données précises et détaillées sur les demandeurs de logements. Selon des sources bien informées, on saura que les enquêtes ‘ménages’ ont été ficelées pour les demandeurs de logements dont les dossiers ont été déposés, entre 1974 et 2011. Concernant ceux déposés entre 2012 et 2014, ces derniers sont en cours d’étude. Rappelons que des dizaines de mal-logés de plusieurs quartiers de la ville d’Oran attendent leur relogement. Ils ont organisé plusieurs sit-in devant le siège de la wilaya d’Oran. Il s’agit de demandeurs de logements qui ont déposé des demandes auprès des services de l’OPGI depuis plus de 2 décennies mais qui n’ont toujours pas bénéficié d’un logement.

Le quotidien d’oran du 11.11.2020

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