La dernière découverte d’une tombe et d’un réservoir à eau qui datent de la période romaine sur le site où devaient être construits 1500 logements et des équipements publics a remis sur le tapis l’éternel débat entre le patrimoine archéologique et le développement.

Si d’autres pays civilisés avaient pu protéger leurs biens culturels afin de produire une plus-value dans leurs économies respectives, malheureusement pour l’Algérie, en dépit de l’existence de lois et la création des institutions chargées de protéger les sites culturels et naturels dont certains sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, les patrimoines archéologiques dans les différentes wilayas de notre pays demeurent à ce jour victimes de moult agressions par les citoyens, constructions illicites, vols, abandon…

Notre pays, 56 ans après son indépendance, n’a pas pu instaurer une véritable culture s’articulant autour de la préservation de sa mémoire collective et les recherches historiques, critères incontournables pour mobiliser les générations autour de l’impérieuse nécessité de protection des patrimoines matériels et immatériels algériens, une fierté pour notre pays.

Les discours officiels et les lois de la République n’ont pas empêché le massacre à l’échelle locale. Selon l’expert archéologue et historien Abderrahmane  Khelifa, «la société civile en Algérie commence à prendre conscience de l’importance du patrimoine, de nombreuses associations fleurissent dans leurs régions pour défendre le patrimoine, malheureusement les élus et responsables locaux ne les aident pas dans leurs actions, pourtant bénévoles», dit-il.

C’est grave. Le département ministériel de Azzedine Mihoubi avait organisé, jeudi denier, au Musée public national de Cherchell (Tipasa), une cérémonie de remise de diplômes au profit des gendarmes, des policiers, des douaniers et pour la première fois des éléments de la Marine nationale, issus de plusieurs wilayas du pays, qui avaient achevé un cycle de formation, encadré par les experts algériens, relatif à la protection des biens culturels algériens contre le trafic et le vol.

source:elwatan

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