OUARGLA – Les premiers éléments constituants de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud, voulue selon un concept « d’oasis urbaine » recourant aux énergies renouvelables et inscrivant la durabilité au centre de son développement, commencent à prendre forme.

Outre le lancement de l’ensemble des travaux d’aménagement (travaux de terrassement et voies et réseaux divers), les premières unités de logements sociaux, soit un programme de 2.000 logements, sont en chantier depuis l’été dernier et leurs travaux approchent les 20 % d’avancement, a appris mercredi l’APS auprès du directeur de l’Entreprise publique de cette ville nouvelle (EVNH), Mourad Zeriati.

Les opérations de forage ont également démarré pour l’alimentation de la ville, outre le centre d’enfouissement technique (CET) et le projet de station de traitement et d’épuration des eaux usées, eux aussi en cours de réalisation, a ajouté le même responsable.

L’aspect marquant de ce projet de ville nouvelle est qu’il s’inscrit dans le programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique fixé par les pouvoirs publics à l’horizon 2030, « s’il n’est pas contrarié par la donne financière », estime le même responsable.

Le projet de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud sera, selon sa conception initiale, un champ d’application exemplaire des solutions les plus avancées dans le domaine des énergies renouvelables et du solaire en particulier.

Son règlement urbain intègrera les performances énergétiques dans les cahiers des charges qui seront élaborés pour la réalisation des ouvrages de bâtiments, interdisant ainsi les constructions énergétivores, à travers une performance énergétique avec l’application de mesures passives d’économie d’énergie dans la conception architecturale des bâtiments (l’orientation, l’inertie, l’étanchéité des ouvrants, l’isolation thermique de murs te des toitures, le double vitrage, la ventilation et l’aération naturelle).

Selon les études d’aménagement et d’urbanisme de cette ville nouvelle, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire, le pompage et l’irrigation se feront à partir de l’énergie solaire, en plus de l’application des performances énergétiques dans l’éclairage public (utilisation de lampes à basse consommation d’énergie).

Toujours dans la notion de durabilité de développement et de cité respectueuse de l’environnement, les concepteurs du projet de cette ville nouvelle, projetée pour 80.000 habitants, ont précédé toute leur démarche par la création d’une bande verte de plus de 310 hectares, pour sa protection et la création d’un microclimat, à laquelle s’ajoute la réalisation en cours de quatre axes verts filtrants pour la réduction de la vitesse des vents chauds du Sud-ouest.

 

La future ville, fonctionnelle à l’horizon 2020

 

La structure et typologie de la nouvelle ville, fonctionnelle à l’horizon 2020, fait ressortir quatre quartiers d’habitation de 20.000 âmes chacun (soit un total de 80.000), avec leurs structures d’accompagnement administratives, commerciales et socioculturelles, gravitant autour d’un noyau central (centre-ville) regroupant la grande mosquée, la grande esplanade, des activités d’affaires, un grand parc avec structures de loisirs, de commerces et de tourisme, ainsi que les principales institutions publiques.

La ville nouvelle est prolongée sur son flanc sud d’une zone d’activité logistique (ZAL), installée, par souci de fonctionnalité, à proximité de la RN-3 et du tracé de la voie ferrée Touggourt-Hassi Messaoud, en cours de réalisation.

Le programme de logements de la ville nouvelle est projeté pour un nombre de 18.400 ménages, avec une densité nette de 210 habitants/ha, et comportera 8.400 logements collectifs, 5.000 unités semi-collectives et 5.000 autres logements individuels, selon l’étude d’aménagement.

La future ville, localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance, d’environ 80 km entre l’actuelle Hassi-Messaoud et les villes de Touggourt et Ouargla, devra s’articuler sur un périmètre d’urbanisation de 2.044 ha, un périmètre d’extension future de l’urbanisme de 1.161 ha, une zone verte existante de 313 ha et une zone d’activités logistiques (ZAL) de 965 ha.

La zone résidentielle y occupera 35% de la superficie globale avec une densité de 40 à 45 logements à l’hectare, la zone commerciale 5%, la zone d’équipements 10 %, le réseau routier 30% et les espaces verts et parcs 20%, selon les études préliminaires qui avaient été finalisées et présentées à l’automne 2012 par les représentants du groupement des bureaux d’études algéro-sud-coréens impliqués.

Le directeur général de l’EVNH avait alors annoncé que, dans sa globalité (étude et réalisation), le processus de réalisation du projet s’étalait de janvier 2012 à décembre 2020.

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