Les retraités de l’Education de la wilaya d’Alger s’en prennent à l’administration et demandent le règlement définitif du dossier des logements d’astreinte. Ce collectif, qui s’exprimait auparavant par la voix de certains syndicats, s’est constitué, désormais, en formation qu’il baptise Coordination des retraités de la wilaya du Grand-Alger.

«C’est un espace qui va nous permettra de revendiquer nos droits d’une manière pacifique», a déclaré, hier, lors d’un point de presse, Djelloul Meddour, coordinateur général de cette nouvelle formation relevant du syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte). Même si les retraités ont beaucoup de préoccupations, le dossier du logement d’astreinte reste le plus épineux, selon M. Meddour. Ils sont quelque 1272 retraités concernés par des décisions d’expulsion par voie de justice des habitations qu’ils occupent depuis des années. «Nous sommes tous concernés par ces décisions et ce, au nom d’une opération d’assainissement des logements de fonction», dénonce M. Meddour.

L’instruction émanant du wali est destinée, explique M. Meddour, aux occupants des logements d’astreinte et espaces pédagogiques. Faute de compréhension de la note, même les occupants locataires sont menacés de se retrouver dans la rue.
Se disant las de la gestion «ambiguë» de ce dossier, le représentant des retraités a mis l’accent sur la nécessité de lever la confusion. Selon lui, l’administration a agi d’une manière «aléatoire» en mettant «tous ses œufs dans un même panier». Il faut savoir, explicite-t-il, que l’Etat a classé en trois catégories ces logements.
Des logement d’astreinte (ceux qui se trouvent dans l’enceinte de l’établissement scolaire), les espaces pédagogiques occupés par des familles (cantines, classes, sanitaires) et enfin les logements situés en dehors de l’enceinte des établissements scolaires.

Mettre fin à la confusion

Se considérant comme des locataires, les occupants des demeures sises en dehors de l’école, en vertu de l’article 50 de la loi de finances 2016 relatif à la cession des biens des collectivités locales, demandent le réglement de leur situation d’une manière définitive. En effet, ces logements qui n’ont pas été vendus à leurs occupants avaient fait l’objet de désistement de la part des directions de l’éducation et des communes, conformément à l’article 50 de la loi de finances 2016 relatif à la cession des biens des collectivités locales. «Nous demandons une décision politique pour stopper les décisions d’exclusion arbitraires et abusives», exige le coordinateur général. Pour sa part, le porte-parole de la coordination, Maamar Boussadek, a remis en cause les services des collectivités locales qui, d’après lui, donnent des fausses informations pour semer la confusion. C’est pourquoi il est important, préconise-t-il, l’installation d’une commission mixte regroupant des représentants de sa formation avec ceux de l’administration pour traiter ce problème qui perdure. Ces retraités demandent aussi d’être associés à la gestion des œuvres sociales. «Nous demandons à être représentés, à l’instar des autres catégories du secteur, dans la commission nationale et de wilayas», insiste M. Boussadek. Ce dernier n’a pas omis de revendiquer leur part de cette manne financière. «Les retraités qui cotisaient au fonds ont droit à un quota ou un pourcentage qui leur soit destiné», réclame le porte-parole des retraités de l’Education.

Source: Le temps le 10-02-2017

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