Le goulot d’étranglement est à chercher plutôt du côté de la conservation foncière. Il faut plus de 3 mois pour traiter un dossier en raison du fait que le contrôle s’effectue encore par le biais de fiches et non par le recours au fichier national.
“Qu’est-ce-qui empêche les autorités locales de procéder à la distribution des logements réalisés par la Cnep et versés dans la formule location-vente du temps de l’ex-wali Kadi ?” C’est sans doute la question qui alimente le plus la voix populaire à Relizane, notamment les ménages en quête d’un toit décent.
La formule location-vente ne fait pas que des heureux, notamment à Relizane où pas moins de 1052  logements, situés sur les sites Zira’îiya, cité du 5-Juillet et Bendaoud, attendent depuis plus de 6 ans d’être livrés à leurs hypothétiques bénéficiaires. Excédés par plus de 3 ans d’attente depuis le transfert de leurs dossiers du dispositif LPA devenu obsolète suite à un “ukase” du ministre de l’Habitat, vers la formule location-vente, certains parmi ces derniers ont pris attache avec notre rédaction afin de crier leur détresse. “Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Nous sommes las d’attendre et surtout pris à la gorge par les loyers faramineux que nous sommes contraints de verser en attendant de bénéficier de nos logements. Au cours de ces 3 ans d’attente, nous avons frappé à toutes les portes et fait le pied de grue dans les sièges de tous les organismes locaux : daïra, Cnep, CNL… Tout le monde se renvoie la balle. Au niveau de la CNEP, les agents accusent la CNL (Caisse nationale du logement) d’être derrière le retard enregistré dans le traitement des dossiers. Un agent nous a même soufflé l’idée d’organiser un sit-in de protestation devant le siège de cette institution. A la CNL, on pointe du doigt la Cnep et la daïra. À qui doit-on se fier ?” dénoncent des souscripteurs. Une source au fait du dossier dément, cependant, l’assertion selon laquelle la CNL serait responsable du retard accumulé dans le traitement des dossiers des postulants. En fait, le goulot d’étranglement est à chercher plutôt du côté de la conservation foncière. Il faut plus de 3 mois pour traiter un dossier en raison du fait que le contrôle s’effectue encore par le biais de fiches et non par le recours au fichier national.
Une centaine de dossiers a été rejetée à ce jour par la CNL et une centaine d’autres est en instance pour de multiples raisons, notamment la nécessité d’un complément de dossier ou la non-radiation suite à une inscription non suivie d’effet au dispositif AADL. Près de 850 décisions d’éligibilité ont été délivrées à ce jour par la CNL. Qu’est-ce qui empêche les autorités locales de procéder à une distribution par tranches, dans ce cas ?
Qu’est-ce qui empêche le directeur du logement qui préside la commission du logement de la wilaya d’accélérer la procédure ? Suite aux atermoiements rencontrés par les souscripteurs, on ne peut que déduire qu’il y a anguille sous roche. Sinon, comment expliquer le fait que pas moins de 150 dossiers n’ont pas encore été communiqués à ce jour à la CNL ? L’autre question qui mérite d’être posée est la suivante : la daïra a-t-elle respecté le numéro de dépôt de dossier des souscripteurs au dispositif LPA en établissant les listes de bénéficiaires des 1052 logements ?
Enfin, pourquoi ne pas avoir fait bénéficier de la formule location-vente, les postulants appartenant à la classe moyenne, rejetés du LSL (logement social locatif), du fait que leur salaire excède les 24 000 DA ?

 

 

Liberté du 22 / 8 / 2015

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