ALGER – Le secteur de l’Habitat a connu au cours des deux dernières années une forte croissance de la consommation des crédits immobiliers, a affirmé mercredi le ministre de l’Habitat de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune.

Lors d’un entretien exclusif à l’APS, le ministre de l’Habitat a souligné que » le dynamisme de ce secteur est étayé par la forte croissance de la consommation nationale en ciment et en acier mais il peut être aussi vérifié auprès des banques avec le constat de la forte demande sur les crédits immobiliers ».

A titre d’exemple, la consommation des crédits pour le secteur est ainsi passée, selon M. Tebboune, « de 212 milliards de dinars à la fin de l’année 2012 à 425 milliards de dinars en 2013, et devrait atteindre 750 milliards de dinars à la fin de l’année en cours ».

M. Tebboune a , dans le même ordre d’idées, rappelé le colossal effort de l’Etat algérien qui a consacré lors du plan quinquennal en cours « près de 63 milliards de dollars au développement du secteur de l’habitat, soit l’équivalent du PNB d’un pays voisin ».

Le ministre a, par ailleurs, affirmé que « la diversification de l’offre de logement a boosté l’épargne des citoyens de manière décisive soulignant que l’épargne nationale n’a jamais été aussi élevée qu’en 2014. « C’est un fait avéré que la chute des ventes de voitures ont atteint près de 40% » a-t-il encore relevé.

Expliquant ces nouveaux comportements, le ministre a noté que « les programmes publics de logements lancés ont redonné espoir aux citoyens quant à la possibilité d’accéder à un logement ». « Cet espoir retrouvé a ainsi bouleversé les habitudes de consommation des ménages algériens » a-t-il précisé.

M. Tebboune a, par ailleurs, confirmé ainsi que « tous les projets inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 seront effectivement lancés avant la fin de l’année en cours ».

Concernant les réalisations des programmes, le secteur escompte atteindre un taux de 85% à la fin de l’année 2014.

S’agissant des tensions sociales suscitées à l’occasion de la distribution des logements publics locatifs, le ministre a souligné que « les problèmes liés aux passes droits et à la non éligibilité des postulants ont été fortement réduits avec la mise en place d’un fichier national du logement ».

Dans la période récente, « le fichier national a permis l’exclusion, de près de 5.000 indus postulants », a-t-il ajouté.

M. Tebboune a expliqué, dans ce sens, que « chaque wali est tenu de transmettre les listes arrêtées par les commissions de Daïra ». Ces listes a-t-il précisé « sont soumises automatiquement au fichier national. Ce dernier est un véritable filtre qui élimine tout demandeur ayant déjà bénéficié de l’aide de l’Etat ».

Concernant l’engagement pris par le gouvernement de résorber la crise du logement à la fin de l’année 2018, le ministre a confirmé que sur la base d’une demande évaluée actuellement à près de 700 à 800 000 logements, ce défi pourra être aisément relevé « si l’on considère l’envergure des programmes prévus pour le prochain plan quinquennal et les dispositions de facilitation prises en faveur de l’auto construction dans les régions des hauts plateaux et du sud pays ».

A cela il faut ajouter, a-t-il poursuivi, « une amélioration de l’environnement économique à travers la promulgation de près de 70 textes réglementaires facilitant l’action des différents opérateurs intervenant dans le secteur », ainsi que les nombreuses dispositions prises en vue de la modernisation de l’outil de réalisation et de l’industrialisation des procédés de construction.

APS

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