Le wali s’est permis des bains de foule pour lancer des discussions à bâtons rompus afin de s’enquérir des préoccupations des citoyens.

Le wali de Skikda, Abdelhakim Chater, qui multiplie les sorties sur le terrain depuis son installation récente à la tête de cette wilaya, a opté pour des visites thématiques en inspectant les projets en cours de réalisation. En effet, contrairement à ce qui était d’usage, les visites d’inspection se font par secteur, voire par chapitre dans le même secteur. Deux sorties ont concerné la culture pour s’enquérir de la situation des structures et des projets en cours de réalisation. Lors de la première visite, le wali a insisté sur l’accélération des travaux de réhabilitation des anciennes structures datant de l’époque romaine et classées comme patrimoine de la ville de Skikda. On citera le palais Meriem-Azza, où des instructions ont été données pour préserver son aspect architectural originel, les théâtres régional et romain, insistant sur la qualité des travaux, le musée du Moudjahid et l’optimisation de son utilisation et enfin la bibliothèque centrale dont les travaux sont en cours d’achèvement.
La sortie de dimanche a été consacrée aux 6 salles de cinémas de la ville de Skikda. Excepté la salle Nedjma (ex-Rivoli), qui a été réhabilitée, les cinq autres se trouvent dans un état lamentable et abandonnées depuis des lustres. La situation de la plus grande salle de cinéma Ifriqia (ex- l’Empire) est vraiment pitoyable. Elle s’est transformée en un tas d’ordures qui menace même la santé publique du voisinage. Heureusement que ces salles de cinéma ont été dotées d’importantes enveloppes financières de 11 milliards de centimes chacune et qui comprennent la restauration et l’équipement. Lors des différentes haltes dans 6 salles de cinéma de la ville de Skikda, le chef de l’exécutif n’a pas manqué d’instruire les concernés à réduire le nombre de sièges pour offrir aux jeunes des salles spacieuses et des sièges confortables. Il les a également instruits à transformer deux salles en cinémathèque, tout en soulevant la rentabilité de ces salles pour la commune et de confier leur gestion à des professionnels avec un cahier des charges bien déterminé afin d’offrir aux jeunes des spectacles de qualité et instructifs. Devant chaque salle de cinéma visitée, le wali s’est permis des bains de foule pour lancer des discussions à bâtons rompus afin de s’enquérir des préoccupations des citoyens. Le seul sujet que ces citoyens comprennent et qu’ils maîtrisent bien est celui du logement.
Ce n’est certainement pas les salles de cinéma qui posent des soucis pour ces pères et mères de famille, d’autant que ces salles se trouvent dans les quartiers les plus anciens de la ville, dont les immeubles croulent sous le poids du temps

Source: Liberté Algérie le 10-11-2016

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