Ayant failli à sa promesse de distribuer les logements avant l’Aïd El Fitr, l’administration de la wilaya de Tipasa, à travers son «patron», avait annoncé en grande pompe la distribution de 1476 logements et 120 aides à la construction rurale avant le 5 juillet 2019.

Ses canaux de propagande se sont chargés du travail pour informer les citoyens. Même le «chiyate» de Bouteflika (c’est lui-même qui l’avait annoncé publiquement à l’ex-Premier ministre Sellal), ce membre de l’APW veut s’embarquer sur la vague du hirak et satisfaire le «whisky 42» en même temps, à travers sa page Facebook, en essayant de propager une «info» qui ne reflète pas la situation à Tipasa. Malheureusement pour l’administration de la wilaya, l’affichage des listes des bénéficiaires dans les communes concernées par cette opération n’a pas produit le résultat escompté.

Les familles des communes de Bourkika (250 logements), Larhat (300), Attatba (211), Sidi Rached (183) et Tipasa (198) n’ont pas attendu pour faire entendre leur colère et leur mécontentement. Certaines familles ont fermé l’accès aux sièges de leurs communes respectives. Compte tenu du climat électrique à l’approche de la date du 5 juillet, craignant encore les débordements, les responsables locaux n’ont pas encore affiché la liste de l’APC de Damous. Les familles du chef-lieu de la wilaya contestent les noms de certains bénéficiaires qui ne remplissent pas les critères selon elles. Le wali a reçu un petit groupe de contestataires pour les convaincre et les assurer qu’il va recourir à une vérification rigoureuse afin de débusquer les noms qui ne méritent pas d’être retenus. «La liste des bénéficiaires a été effectuée par la commission de daïra», a déclaré le wali, selon nos sources.

L’autre énigme se pose à Hadjout. Un lot de 800 logements environ est déjà achevé au niveau de 3 sites dans cette commune. L’effervescence commence à prendre de l’ampleur. Le départ de la contestation est entamé au douar Mâamar Belaïd dans cette ville. Les familles n’en peuvent plus et s’interrogent. A-t-on voulu protéger la chef de daïra de Hadjout, inhabitué à affronter la colère des citoyens ? L’injustice sociale à Tipasa se perpétue, alors que les populations continuent à battre le pavé pour dénoncer ces pratiques mesquines et maffieuses dans cette wilaya.

Source : Elwatan du 28 juin 2019

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