Achevés depuis quatre longues années, plus de 8000 Logements publics locatifs (LPL) ne sont toujours pas livrés aux citoyens attendant sur des charbons ardents la livraison des clés de leurs appartements subissant les aléas du temps et les dégradations des voleurs.

En plus des préjudices occasionnés aux familles, ne sachant plus à quel saint se vouer, le manque à gagner du Trésor public se chiffre en milliards de dinars. Pour rappel, la situation de ces logements implantés dans les quatre coins de la wilaya de Sétif, où le secteur de l’habitat va mal, ne date pas d’hier.

Il convient de souligner que 3000 unités sont raccordées aux différents réseaux (gaz, eau, électricité et autres) et n’attendent que les heureux bénéficiaires bloqués par l’éternel problème des listes.

Celles-ci sont, le moins que l’on puisse dire,  la «bête noire» de certains responsables éprouvant, nous dit-on, des difficultés à établir et à afficher les fameuses listes des logements, ayant subi de nombreuses dégradations..

 

 

Pour les 5000 autres logements, le sempiternel problème de la Voirie et des réseaux divers (VRD) primaires et tertiaires subsiste depuis de longues dates. Au grand dam de milliers de familles concernées par un tel segment et les caisses de l’État, les autres perdants dans l’affaire. Pour mesurer l’étendue du trou financier, il suffit d’une petite opération arithmétique.

Pour un loyer moyen de 2000 DA/mois, l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) a perdu, durant ces quatre dernières années, pas moins de 768 millions de dinars (76,8 milliards de centimes), l’équivalent d’un nouveau programme de 300 nouveaux logements sociaux.

Les charges relatives au gardiennage d’un parc aussi important dépasseraient facilement les 240 millions de dinars (24 milliards de centimes).

Notons à toutes fins utiles que les  bénéficiaires ne vont pas prendre possession de logements en ruine. Leur réhabilitation a un coût. Le remplacement ou la réparation d’une porte, d’une fenêtre, d’un robinet, d’un interrupteur ou autres seraient facturés à la charge du contribuable. Pour démêler un tel écheveau, les  autorités locales sont appelées à mettre le holà.

 

elwatan 18 JANVIER 2021

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