A l’instar d’autres communes de la wilaya, les responsables des communes d’Aïn El Turck et Bousfer, peinent à établir les listes des bénéficiaires des logements sociaux, à cause, à la fois, des travaux inachevés dans certains chantiers et du nombre très élevé des demandeurs de logement par rapport aux quotas réalisés. En effet, si l’on se réfère au nombre de demandes déposées par les mal-logés, le nombre dépasse de très loin l’offre. Selon des sources proches de la commune d’Aïn El Turck, des milliers de demandes ont été déposées durant les 15 dernières années par des familles, alors que les quota impartis aux communes de la Corniche oranaise ne dépassent pas les 1.000 logements. A ce titre, des responsables de famille de la localité de St Germain, dans la municipalité d’Aïn El Turck, qui tentent de survivre dans des conditions précaires, dans des habitations rudimentaires, se sont rapprochés du ‘Quotidien d’Oran’ pour exprimer leur inquiétude quant à leur hypothétique relogement. Les représentants de ces familles de mal-logées, se rendent régulièrement aux sièges de l’APC et de la daïra, pour attirer l’attention des responsables concernés à travers des regroupements. Un membre du comité de quartier de ladite localité a fait remarquer, à ce sujet, « que l’arrêt des travaux du projet de réalisation d’une cité de 300 logements sociaux du quartier d’El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, qui ont été lancés, en 2011, par l’ex-wali d’Oran, M. Boudiaf en l’occurrence, inquiètent grandement les familles postulantes ». Notons, en effet, que le lancement de ce projet de 300 logements sociaux a suscité une grande satisfaction chez ces familles, qui ont malheureusement rapidement désenchanté, une année après, en apprenant l’arrêt des travaux suite à la défaillance de l’entreprise qui a été chargée de sa réalisation. « A ce jour, soit 6 années après leur subit arrêt, les travaux n’ont toujours pas redémarré. Les familles du vieux bâti, qui ont déposé des demandes de logements auprès des services concernés, ne savent plus à quel saint se vouer » a, encore déclaré le représentant du comité.

D’une source proche de l’APC d’Aïn El Turck, on apprend que « les travaux de ce projet, qui se sont arrêté, à hauteur d’un taux d’avancement d’un peu plus de 20% et ce, suite à la défaillance de l’entreprise réalisatrice, devront recevoir l’aval du contrôle technique, CTC, afin d’être relancés. Au cas où ils ne répondraient plus aux normes, ces logements devront faire l’objet de démolition pour être reconstruits de nouveau ».

En attendant le verdict, les familles postulantes devront prendre leur mal en patience. A Aïn El Turck, un quota de 500 logements sociaux sera, bientôt, réceptionné. Ce quota sera attribué aux mal-logés de la daira d’Aïn El Turck. Il est fort probable que la faible offre du quota de logements sociaux, face à la forte demande, constituera un véritable casse-tête pour les responsables locaux. En effet, la demande s’amplifie encore, au gré des familles sinistrées venues de différentes régions du pays, notamment de l’Oranie, qui se sont installées dans les bidonvilles essaimés à travers la contrée côtière d’Aïn El Turck et dont les plus importants sont répertoriés dans le chef-lieu. Le projet de réalisation d’une cité de 500 logements sociaux, ne sera vraisemblablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des familles postulantes qui dépasse les 4.000 demandes.

Source: le Quotidien d’Oran

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