Les redevances détenues auprès des administrations et des entreprises publiques dans la capitale ont atteint plus de 10 milliards de dinars.

Désormais, il n’est plus possible aux occupants des bidonvilles de bénéficier de logement sans apurer leurs redevances auprès de  Sonelgaz et de la Seaal. Cette décision prise par les pouvoirs publics permettra particulièrement à Sonelgaz, qui est déficitaire, de récupérer une grande part d’impayés auprès de ses clients. La décision, qui émane des services de la wilaya d’Alger, concerne également les nouveaux relogés dans le cadre des opérations menées par la wilaya d’Alger visant à éradiquer l’habitat précaire.

Les quittances de paiement d’électricité, de gaz et d’eau, doivent être fournies dans les dossiers des postulants. Dans le cas contraire, les factures impayées seront additionnées aux nouveaux compteurs. Il est vrai que cette mesure permettra de récupérer des sommes faramineuses détenues par les mauvais payeurs. Cependant, qu’en est-il des milliers d’occupants, qui, des années durant, ont piraté l’énergie électrique sans payer un centime. Certains sites de bidonvilles dans la capitale s’alimentaient en électricité à partir des lampadaires et des lignes de basse tension 25 ans durant. A l’instar du bidonville du lieudit «l’Artisanat», qui se trouve à l’entrée nord du Hamiz.

Des milliers de baraques étaient raccordées au réseau d’électricité à partir des poteaux électriques qui se trouvent sur l’artère principale. Des câbles suspendus dans les airs reliaient les baraques du bidonville au réseau d’électricité. Les occupants s’alimentaient gratuitement en électricité durant des décennies. D’autres sites de bidonvilles maintenant éradiqués, ont été illégalement raccordés au réseau d’AEP pendant plusieurs années. L’exemple qui illustre le plus cette situation est certainement celui du bidonville Saliba, dans la commune d’Oued Smar, où des centaines de mansardes ont été raccordées illicitement au réseau d’eau de la ville.

A partir de l’artère principale, des dizaines de raccordements ont été effectués sur la conduite principale, «cette décision doit être générale. C’est vrai que la plupart des bidonvilles ont été raccordés au réseau électrique et les baraques ont été dotées de compteurs. Cependant, il y a des occupants de bidonvilles qui n’ont pas été raccordés. Ils ont tout simplement piraté l’énergie. Il faudrait aussi les obliger à s’acquitter de leur consommation», confie un occupant du bidonville d’El Karma, dans la commune de Dély Ibrahim.

Rappelons que les créances détenues auprès des administrations et des entreprises publiques dans la capitale ont atteint plus de 10 milliards de dinars. Le non-paiement par les clients de leurs dettes envers Sonelgaz entrave, non seulement le bon fonctionnement de la société, mais également la réalisation des projets et des investissements du groupe. 65% des redevances de la société au niveau de la wilaya d’Alger sont détenues par les entreprises publiques et les administrations. Le défaut de paiement des abonnés et des entreprises s’élève à 55% et cause un sérieux déficit budgétaire à la SDA. Pour la capitale, la société compte plus de 900 000 abonnés et 2830 agents. Son chiffre d’affaires pour 2016 a atteint 9 631 millions de dinars. 

source: elwatan le 15-11-2016

Article précédentTizi Ouzou : violente manifestation après l’affichage d’une liste de bénéficiaires de logements
Article suivantTizi Ouzou : 14 contestataires de la liste des bénéficiaires de logements devant le juge