Les importations algériennes de voitures ont enregistré depuis le début de l’année en cours un recul en nombre de 50% puisque le nombre de véhicules importés s’est arrêté à 23.682 unités alors que le recul en valeur est estimé à 37% ; le montant des véhicules importés est passé de 600 millions de dollars à 382 millions de dollars .Selon les experts, ceci serait du à l’orientation des dépenses des ménages vers le logement notamment avec le retour de la formule location-vente ainsi que le logement promotionnel public.

Selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes  CNIS, la valeur des importations de véhicules a atteint les 382 millions de dollars contre 607 millions de dollars durant le  même mois  en 2013, soit une baisse de 37%.

Le nombre de véhicules importés a  atteint les 23.682 unités contre 47.858 unités durant la même période enregistrant ainsi une baisse de 50%, toujours selon le CNIS.

Après une année exceptionnelle où les importations de véhicules avaient dépassé les 600.000 unités en 2012, les professionnels s’attendaient à cette baisse de 2013 et qui devrait, selon eux, se poursuivre en 2014. Cette situation s’explique, selon eux, par une chute de la demande qui s’ajoute à un niveau «important» des stocks et enfin l’orientation des dépenses des ménages vers l’immobilier, notamment avec le retour de la formule de la location-vente de l’Agence d’amélioration et de développement de logements (AADL) et la formule  du logement promotionnel public  (LPP).

Selon la direction des douanes, le nombre de voitures importées a baissé durant le mois de novembre passé puisqu’il a atteint les 18.831 véhicules contre 39.357 unités durant le même mois en 2012 ,enregistrant ainsi une baisse de plus de 52%.Quant à la valeur, elle est passée  de 486 millions de dollars à prés de 277millions de dollars, soit un recul de 43 % .

Par ailleurs, le gouvernement a décidé d’assainir définitivement le marché de l’automobile et rationaliser les importations afin de mettre fin à l’anarchie et aux incohérences qui le caractérisent depuis 2007. Un projet de loi modifiant et complétant le décret exécutif n°07-390 du 12 décembre 2007 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs est en cours de préparation.

A cet effet, un groupe de travail composé d’un représentant du ministère du Commerce, des Finances, de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, installé suite à une instruction du Premier ministre prend en charge la révision du décret de 2007. Afin de remettre de l’ordre dans le marché national du véhicule neuf, le ministère des Finances a décidé d’introduire plusieurs mesures dans la loi de Finances 2014 portant notamment sur la limitation de l’importation des véhicules aux concessionnaires automobiles, l’interdiction à ces derniers d’importer pour le compte d’autres concessionnaires en dehors de leurs réseaux de distribution et l’obligation d’installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans.

Par ailleurs, les experts s’accordent à dire que les différentes augmentations de salaires qui ont touché plusieurs secteurs  et qui ont conduit à l’augmentation de la demande sur le marché automobile causant un véritable boom des importations de véhicules a, de facto, résulté en une saturation du marché notamment avec l’orientation des ménages vers l’investissement dans le secteur immobilier ,les derniers chiffres font état de 700.000 demandes pour la formule AADL et 100.000 demandes pour la formule LPP

Source: Echorouk

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