Les habitants des immeubles 32, 33 et 35 rue Ibrahim Tazi (ex Rue des Jardins), entament, depuis plus d’une semaine, une action de protestation, revendiquant le droit à un logement.

Ces mal-logés qui habitent dans des immeubles en ruine bloquent la route à la circulation, depuis la semaine dernière avec des amas de pierres et des bacs a ordures. Selon les protestataires, depuis près d’un mois, les familles vivent dans l’angoisse car leurs habitations ne tiennent qu’à un cheveu. «L’immeuble qui se situe au milieu de nos immeubles s’est effondré il y a plus d’un mois, et nos habitations menacent de s’effondrer à la moindre secousse» assure un des habitants. Ce dernier affirme qu’ils sont livrés à leurs sort et qu’il n’ont reçu aucune promesse de relogement. Les mal-logés ont tenu à adresser un appel pressant au wali d’Oran, pour l’envoi d’une commission, pour constater de visu, dans quelles conditions ils vivent. «La majeure partie des familles, habitant des immeubles en ruine ont été relogées, alors que nous qui vivons sous une menace permanente, depuis plusieurs années, nous n’avons toujours pas été intégrés à ces opérations. Nous interpellons le wali d’Oran, avant qu’un drame ne survienne», indique un père de famille en colère. La rue des Jardins, signalons-le a été fermée, le mois dernier par les services de la commune, suite à l’effondrement d’une grande partie d’un immeuble désaffecté, au 31. Cet immeuble de 4 étages a été vidé de ses occupants, lors des premières opérations de relogement qui ont ciblé le vieux bâti au quartier populaire de Sidi El Houari, il y a 2 années. Toutefois la démolition de cet immeuble posait un grand problème aux responsables locaux, du fait qu’il se situe au milieu de deux autres immeubles occupés par plusieurs familles. L’effondrement de ce qui reste de cet immeuble risque d’entraîner, dans sa chute, les deux autres immeubles. Un véritable casse-tète pour les services de la commune

La rue des jardins, fait partie des artères à grande concentration d’habitations, menaçant ruine, datant de l’ère coloniale. Il y a plus de 5 années, cette rue avait été fermée à la circulation suite à un important affaissement. Après 3 années de fermeture à la circulation automobile suite à cet affaissement, la rue des Jardins, un axe important reliant les anciens quartiers de Sidi El Houari, El Derb, Ras El Aïn et les Planteurs, a été rouvert après d’importants travaux et l’installation d’un mur de soutènement.. La réouverture de cet important axe a nécessité, pour sa réhabilitation, une somme de 32 millions de dinars. Les travaux de confortement de cette voie, située entre les quartiers El Derb et Sidi El Houari, supervisés par la DUC, avaient nécessité 4 mois. Ils ont été réalisés dans les délais prévus par une entreprise nationale. Sa réouverture avait permis de désengorger la rue Philipe située à proximité où les navettes des transporteurs en commun, surtout les privés et les clandestins, vers la corniche oranaise sont légions, au quotidien, dans une anarchie totale.

Signalons, enfin, que cet énième effondrement pose l’épineux problème des habitations désaffectés suite aux dernières opérations de relogement. Le problème qui se pose est que de nombreux édifices, laissés vacants depuis le lancement des opérations de relogement, en 2006, n’ont pas été démolis à ce jour, soit près de 10 ans, après leur évacuation. Les immeubles menaçant ruine constituent un véritable danger pour les riverains, surtout que le taux de démolition ne dépasse pas les 15%, selon les déclarations de la commission de l’Environnement de l’Assemblé populaire de wilaya (APW).

Source: Le quotidien le 03-10-2016

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