Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville lancera, à partir de 2018, une nouvelle formule destinée uniquement à la location, soit le logement promotionnel locatif (LPL).
Celle-ci prévoit la location de logements aux différentes franges de la société, avec une aide de l’Etat qui peut atteindre jusqu’à 75 % du coût du loyer.  Selon une source du ministère, cette nouvelle formule est basée sur le partenariat public-privé dans la réalisation des logements à travers toutes les wilayas du pays.
Ces logements de type F2 jusqu’au F6 seront loués aux personnes qui n’ont pas bénéficié de l’aide de l’Etat pour l’acquisition d’un logement, qu’ils soient célibataires ou mariés, à condition qu’ils disposent d’un revenu régulier et d’un emploi, dans une entreprise ou en profession libérale.
Néanmoins, comme cela se passe dans tous les pays qui ont adopté cette formule, y compris nos voisins, le locataire ne deviendra jamais propriétaire. Et s’il décide de quitter son appartement, ce dernier sera affecté en location à un autre.
Cette formule, qui est basée sur la mise en place d’un marché locatif, a aidé de nombreux pays dans leur lutte contre la crise du logement.
La réalisation de ces logements sera confiée à des promoteurs privés, et la construction se fait sur des terrains d’assiette que l’Etat a mis à leur disposition. Les entreprises de réalisation seront chargées également de la réalisation de toutes les autres structures d’accompagnement, telles que les locaux commerciaux, les écoles, les crèches, les aires de jeux… Selon la même source, la règle essentielle, qui a fait l’objet de consensus dans le dossier qui sera présenté au gouvernement, concerne la nécessité pour le locataire de verser 25% du coût réel du loyer, selon les normes internationales, le restant du coût qui représente 75% sera pris en charge par l’Etat après avoir convenu avec le promoteur sur la procédure d’indemnisation sans avoir recours au Trésor public.
Le coût du loyer, qui diffère selon le nombre de pièces et le lieu du logement, sera, selon la même source, abordable et à la portée de toutes les bourses, puisque celui-ci ne dépassera pas les 22.000 DA.
A cet effet, «l’élaboration de nouveaux mécanismes de partenariat entre les secteurs public et privé en matière de logement a été entamée à l’effet de réaliser des projets destinés à la location», a déclaré le ministre du secteur, M. Temmar.
« La préparation de cette formule exige de trouver des partenaires du secteur privé et les financements nécessaires et de fixer les conditions d’accès», avait-il précisé.
Il faut dire que vu la conjoncture actuelle de notre économie, le plan d’action du gouvernement a chargé le secteur à moyen et long termes «de développer de nouveaux mécanismes de financement et de promotion du partenariat public-privé», a indiqué le ministre.
M. Temmar a souligné également que le marché locatif, qui est souvent un segment occulté, devrait faire l’objet d’une réflexion et d’étude pour diversifier l’offre de logement, indiquant toutefois que son secteur œuvre à étudier tous les segments qui peuvent apporter un plus pour la diversification de l’offre en matière de l’habitat. M. Temmar a expliqué que dans les autres pays, le marché locatif est celui qui absorbe une grande partie de la demande, tout en exprimant sa détermination à œuvrer pour diversifier le marché locatif à travers des formules différentes qui permettront au citoyen de choisir celle qui lui convient davantage, et ce, en fonction de son revenu.
La nouvelle formule dédiée à la location est la mieux indiquée —du fait que la charge financière du Trésor public sera allégée.
«L’année 2018 sera une année riche en programmes de logements», s’est engagé le ministre de l’Habitat. Il s’agit, pour lui, du «lancement de 120.000 logements location-vente, la distribution de 80.000 aides au logement de type rural, ainsi que la construction de 70.000 unités de type LPA.»

Source:Elmoudjahid

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