S’il y a un programme de logements qui réussit à Jijel, c’est bien celui de la construction rurale. Même s’il y a beaucoup à faire pour satisfaire les besoins exprimés, il n’en reste pas moins que des citoyens sans ressources, démunis et sans moyens pour construire leurs propres logements, ont pu avoir accès à cette formule, qui leur a permis de bénéficier de leurs propres toits.

Dans certains cas, ils ont été plusieurs membres de la même famille, du père aux enfants, à avoir bénéficié d’un logement de ce type. A Ouled Rabah, une commune enclavée, à l’extrême sud-est de la wilaya, rares sont les demandes des citoyens qui n’ont pas été satisfaites. Des logements nouvellement construits dans le cadre de ce programme sont d’ailleurs reconnus à leur forme de part et d’autre du CW41 traversant cette commune. Cette formule a permis à de nombreuses familles de revenir s’installer dans cette région, après l’exode qu’elle a connu.

Selon le P/APC, elles sont plus de 3000 personnes à s’être exilées ailleurs, sur une population qu’il estime actuellement à quelque 10 000 habitants. «Les programmes de logement rural ont permis d’amorcer un certain retour de la population, nous n’avons pas de chiffre exact, mais beaucoup ont repris le chemin inverse pour bénéficier d’une aide de l’Etat dans le cadre de la construction rurale», soutient-il.

Des bénéficiaires de cette formule se sont vu remettre des arrêtés d’aides par le wali, à l’occasion des célébrations de la Journée nationale de l’émigration qui se sont déroulées dans cette commune. Et ce n’est pas uniquement à Ouled Rabah que ces programmes ont trouvé la voie de la réussite, puisque des milliers d’autres citoyens ont pu avoir accès à leur logement grâce à ces aides à Ouled Yahia, Ghebala, Sidi Marouf, Chehna ou encore Oudjana, où l’on estime à plus de 80% le taux des unités réalisées.

La situation reste cependant moins évoluée dans certaines communes, où des retards sont signalés dans l’exécution de ces programmes pour des raisons multiples, à commencer d’abord par la nature juridique des terrains retenus, ou tout simplement à cause des lenteurs administratives qui les caractérisent. C’est le cas de l’APC d’El Milia, qui peine depuis le mois de mai dernier à finaliser un modeste quota de 50 logements, rendant aléatoire le lancement d’un autre programme plus ambitieux qui attend d’être lancé.

 

Source : Elwatan du 28.oct.2018

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