La nouvelle ville Akid Lotfi, située à l’est d’Oran, est-elle en train de devenir une banlieue de luxe, une cité pour gens huppés, ou est-ce un phénomène qui s’estompera une fois le coût du mètre carré revenu à sa juste valeur ?

Ce qui est peu probable dans les années à venir, eu égard au nombre important de boutiques de marque qui s’y installent, les fast-foods branchés qui poussent comme des champignons, des divers services et autres centres de soins et de remise en forme qui ouvrent leurs portes. Tout cela laisse présager un avenir prometteur pour ce quartier, agréablement, servi géographiquement.

Voilà des atouts qui font que le prix d’un logement à Akid Lotfi n’est pas à la portée de toutes les bourses. Des hausses qui profitent aux particuliers d’abord qui revendent leurs logements acquis dans le cadre du LSP aux environs de 300 millions de centimes, pour en tirer le triple, puis aux courtiers, revigorés par cette aubaine et les importantes marges récupérées. Pour l’exemple, un logement de type F3, réalisé dans la cadre du LSP, d’une superficie variant entre 62 et 68 m2 n’est pas cédé à moins de 10 millions de dinars.

Ce tarif est revu à la hausse, en fonction de l’étage, le 1er et le 2ème étant les plus recherchés, et peut atteindre les 12 millions de DA, voire plus si des aménagements y ont été apportés. Le logement de type F4 se négocie à partir de 13 millions de DA pour atteindre facilement 14 ou 15 millions de DA.

Le F5 et plus atteignent aisément les 17, 18 millions de DA. Pour la précision, les coûts dont il est question ici concernent les logements de type LSP revendus en deuxième et troisième main comme on dit dans le jargon. Les logements dits «promotionnels» sont hors catégorie puisque le prix de départ est à partir de 25 millions de DA, pour un 140 m2 équipé. Les prix pratiqués restent proportionnels au métrage, à la position du bien immobilier, généralement de choix, et à la nature des matériaux de construction utilisés. Si paradoxalement, ces biens promotionnels trouvent largement preneurs, la discrétion la plus totale caractérise les transactions commerciales.

Les agents immobiliers sont partagés sur ces hausses vertigineuses de l’immobilier. «La rareté et la spéculation font augmenter les prix, ce qui n’est pas bon pour le business ; on vend de moins en moins car c’est trop cher», dira l’un d’eux dont le bureau est situé au cœur de Akid Lotfi.

En fait, aucune explication logique n’illustre de manière concrète la réalité du terrain, les propositions d’achat ou de vente varient d’une agence à une autre.

Interrogés sur le statut social de leurs clients, les agents les définissent comme des gens plus ou moins aisés, originaires des différentes wilayas du pays, notamment de l’ouest algérien, qui achètent une résidence secondaire pour leurs vacances ou pour leurs vieux jours. Quant à leur part de responsabilité dans cette spéculation, les agents immobiliers se défendent : «Nous ne sommes que des intermédiaires, ce sont les propriétaires qui fixent le prix, pas nous».

Source : Elwatan

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