Les souscripteurs d’un «minuscule» programme de 38 logements LSP relevant de l’AADL n’en finissent plus de traîner leur désillusion et ce, onze ans durant. «On a fini par nous convaincre que ce programme était maudit. On ne comprend plus rien.

On a attendu onze longues années semées d’embûches et d’obstacles et nous n’arrivons toujours pas à disposer de nos logements», témoignent quelques uns des souscripteurs. «Nous vivons un interminable cauchemar», rajoutent-ils. Mais à vrai dire, ce n’est pas un cauchemar, c’est pire, car entre temps, ces 38 pères de familles, dont une grande partie continue de louer chez des particuliers, avaient bel et bien usé, en mai 2005 de leurs économies pour verser leur apport à l’AADL.

Puis, le statu quo ne fera que durer. Initialement, ce projet devait être érigé sur les hauteurs de la cité de l’Espérance. Les riverains sont vite montés au créneau en 2005 en refusant de voir ce projet empiéter sur leur espace vital. Ils iront jusqu’à empêcher l’AADL d’implanter ses chantiers.

Quelques années passent et l’AADL parvient finalement à trouver un nouveau terrain à la cité El Kobbia, à moins de 400 m seulement du premier. En 2008, les Chinois sont appelés à la rescousse et le projet finit par voir le jour au courant de l’année 2013. Seulement, de 2013 à nos jours, les souscripteurs ne font que regarder leur bien, flambant neuf, sans pourvoir pour autant y habiter. Ils entament alors un long cycle de dénonciations. «Au niveau de l’agence AADL, on s’est contenté de nous informer que les logements ne pouvaient être attribués avant d’achever les aménagements extérieurs, c’est-à-dire la voirie, l’électricité, le gaz…

Seulement, la Sonelgaz ne pouvait nous raccorder au réseau d’électricité en l’absence du certificat de conformité», poursuivent-ils. Ainsi, le projet se retrouve dans une spirale interminable.  «On a tenu plusieurs sit-in pour exiger qu’on nous donne enfin nos clés.

On n’a eu aucune réponse et nous continuons de voir nos logements se dégrader de jour en jour. On a saisi tous les responsables concernés et au début de l’année 2014, l’ancien wali, M. Bouderbali avait été sensible à notre malheur. Il est allé jusqu’à révoquer l’ancienne directrice de l’agence AADL de Skikda», témoignent nos interlocuteurs. A bout de souffle, les souscripteurs reviennent à la charge et manifestent encore leur colère. «Au début de l’année 2015, l’actuel wali s’est saisi du dossier et s’est même rendu sur les lieux pour débloquer la situation.

On a même entendu dire au niveau de l’AADL que les aménagements allaient être entrepris incessamment avec la promesse de disposer de nos logements au plus-tard au mois de mars. Or, on est au mois de mars et on n’a vu aucune entreprise travailler sur ces aménagements», rajoutent les souscripteurs en se demandant combien d’années leur faudra-t-il encore attendre ?

 

Elwatan

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