Dans un pays comme l’Algérie, où le nombre de logements construits ou en construction est considérable, le Btph voit son importance aller crescendo, notamment dans le cadre du nouveau modèle économique  qui privilégie le produit local.

En dépit du déclin des recettes pétrolières, le secteur de la construction, auquel les pouvoirs publics ont réservé pour le quinquennat prochain une certaine priorité, gardera son dynamisme. Ce sont pas moins de 120 milliards de dollars que l’État algérien prévoit de dépenser à l’effet de satisfaire une part significative la demande sociale, notamment en logements et infrastructures de base. Les projets financés par des opérateurs privés sont de plus en plus nombreux.
Ils s’impliquent dans l’acte de bâtir, et pourraient, selon les estimations de certains experts, porter cette manne destinée au BTP à environ 150 milliards de dollars. La question ne s’arrête pas en ces chiffres probants. Le programme de construction de grande envergure requiert évidemment une nouvelle vision entrepreneuriale. Celle qui permet de mieux concilier les impératifs de quantité, de qualité et de rapidité d’exécution, que les maîtres d’ouvrages sont en droit d’attendre des maîtres d’œuvres et des entreprises de réalisation. Les organisateurs du 20e Salon Batimatec ont décidé de privilégier, cette année, les thématiques de l’industrialisation du bâtiment, du recours aux systèmes constructifs à haute performance énergétique et à l’innovation à diverses étapes des procès de construction et de fabrication des matériaux de construction. La promotion de la production locale de matériaux de construction et de la prise en charge des programmes de construction au moyen d’entreprises algériennes ne sera  pas en reste. Mais, ce n’est pas tout.
Certaines entreprises du secteur sont en difficulté. Pour faire face à la situation, le gouvernement a pris une décision inédite : le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a instruit de surseoir au paiement des impôts et taxes, ainsi que des charges sociales jusqu’au paiement des créances détenues par les entreprises du BTPH.
En effet, dans une correspondance, le président du Forum des chefs d’entreprises, Ali Haddad, a informé les membres de l’organisation qu’après sa tournée dans plusieurs wilayas, il a «pris note de la situation critique que vivent les entreprises qui activent dans le secteur du BTPH, du fait, notamment, des difficultés de trésorerie auxquelles elles sont confrontées, en raison des retards de paiement enregistrés au titre des projets réalisés dans le cadre des marchés publics».

Source: elmoudjahid le 08-05-2017

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