Quarante propriétaires de logements réalisés dans le cadre de l’auto-construction en 1977, à Sidi Kada, à 20 km de Mascara, n’arrivent pas à obtenir leur acte de propriété. «Cela fait 40 ans que nous luttons, vainement, pour avoir ce document», nous dira, jeudi, Hadj Ali.

Les propriétaires de ces logements font endosser la responsabilité de cette situation aux services de la daïra de Tighennif, qui, disent-ils, «ont refusé, sans motif sérieux, d’accélérer les procédures de régularisation des actes de propriété». Dans l’après-midi de jeudi, leurs représentants ont profité de la présence du wali de Mascara, Lebka Mohamed, en visite de travail à Tighennif, pour attirer son attention sur leur problème resté sans suite depuis quarante ans, et ce, malgré leurs multiples démarches auprès les différentes administrations.
Sur les lieux, le wali a demandé aux directeurs de l’Agence foncière, de Sonelgaz, des Domaines et au chef de daïra de Tighennif de «se déplacer, au cours de la semaine prochaine, chez les propriétaires des 40 logements et de prendre les mesures nécessaires pour résoudre le problème dans les meilleurs délais».

En outre, les habitants des 20 logements réalisés en préfabriqué, mitoyens avec le CEM Moufdi Zakaria, à Sidi Kada, ont dénoncé la marginalisation de leur cité en matière d’aménagement urbain. Ces logements, construits durant les années 90 et recouverts d’ amiante, qui constitue un véritable danger pour la santé des locataires, sont en nette dégradation. A l’intérieur de la cité, l’aménagement urbain et l’éclairage public font défaut et les logements sont exposés aux risques d’inondation. A ce sujet, le chef de daïra de Tighennif a déclaré que «des membres d’une commission technique se rendront, dimanche, sur le lieu afin de prendre en charge les préoccupations des citoyens». A signaler que le CEM Moufdi Zakaria, construit aussi en préfabriqué et recouvert d’amiante, a besoin d’une attention particulière des autorités locales et d’une solution adaptée à la situation dans laquelle il se trouve. Derrière les classes de cet établissement, les détritus jonchent le sol et une citerne mal protégée et abandonnée fait partie de ce décor hideux.

Source:elwatan14-10-2017

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