ACHEVÉS DEPUIS PLUS DE QUATRE ANS

Alors que les manifestations se multiplient dans plusieurs quartiers d’Oran autour de l’affectation de logements sociaux, des logements achevés sont abandonnés à El-Barki, à l’est d’Oran. Depuis 2015-2016, 137 logements sociaux, formule rebaptisée logement public locatif (LPL), sont inoccupés et se dégradent à vue d’œil dans le quartier en question. Réalisés par l’entreprise chinoise ZCIGC, ces logements de l’OPGI n’ont à l’évidence pas encore été affectés ni distribués pour des raisons qui ne sont évoquées nulle part. Alors que le site n’est pas accessible, avec un gardiennage assuré, de l’extérieur apparaissent des volets bloqués, des fenêtres ouvertes, des monticules de terre avec quelques herbes folles, au milieu du site.

Déjà, lors du démarrage du chantier, des retards considérables avaient marqué le projet, poussant le wali de l’époque, Zaâlane, à adresser des avertissements à l’entreprise pour qu’elle respecte les délais contractuels. Mais le wali ne pouvait ignorer la particularité du site – et l’entreprise l’avait fait remarquer – qui allait entraîner des travaux supplémentaires et très coûteux pour cause d’une nappe phréatique à quelques mètres de profondeur et la présence d’une ligne aérienne à haute tension.

En effet, dès le lancement du chantier, la remontée des eaux sur l’ensemble du site a montré avec quelle légèreté les décideurs avaient choisi cet endroit pour y faire réaliser des logements sociaux, toute la zone d’El-Barki étant connue pour ce problème. L’entreprise chinoise avait dû installer des pompes qui, à longueur de journée, expulsaient l’eau sur le trottoir longeant le site du projet. Pourtant, face à de telles situations, des solutions existent comme le drainage pour évacuer la remontée des eaux, qui n’est pas compliqué mais nécessite un entretien.

Et aujourd’hui, une question se pose pour ces logements achevés depuis plus de quatre ans : quelles dispositions ont été prises pour que les futurs occupants des logements ne se retrouvent pas devant une situation catastrophique ?

Liberté Algérie du 17.02.2020

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