L’occupation des logements bloquée par une fosse septique

Après avoir payé la caution et reçu les décisions d’affectation des logements, les nouveaux bénéficiaires des 200 logements sociaux de Hassi Ameur, commune de Hassi Bounif, attendent toujours la remise des clés qui ne peut se faire faute de réseau d’assainissement des eaux usées. «On refuse de nous remettre les clés parce qu’il n’existe pas de réseau d’assainissement, les travaux de réalisation d’une fosse septique commune ont démarré depuis 08 mois, puis ils sont à l’arrêt pour des raisons que nous ignorons», précisent les nouveaux attributaires de logements sociaux en question.
En effet, l’attribution de logements au niveau de cette cité a eu lieu
depuis une dizaine de jours, malheureusement ces derniers ne peuvent être occupés, à cause de l’absence de réseau d’assainissement des eaux usées. Pour remédier à cette situation, la réalisation d’une fosse septique commune a été prévue, des travaux ont été entamé depuis maintenant huit mois, selon nos interlocuteurs, puis ils ont été arrêtés. En plus de cette situation, les travaux sont à la traîne, expliquent nos interlocuteurs, et ce n’est pas demain que se lèvera le jour pour eux. «Les responsables doivent se pencher sur notre cas, ce n’est pas normal et ce n’est pas logique de bénéficier d’une attribution de logements, sans pouvoir les occuper», indiquent nos interlocuteurs qui ajoutent que les logements en question sont alimentés par le courant électrique et par l’eau potable, bientôt ils seront raccordés au gaz de ville. Pour ce dernier point, les nouveaux attributaires font remarquer que les travaux de branchement au gaz naturel vont bon train.
Plusieurs pères de familles parmi ces attributaires, sont locataires chez des particuliers qui leur demandent actuellement de quitter les lieux . «Lorsque le propriétaire du logement que j’occupe a appris que j’ai bénéficié d’un appartement dans cette cité, il ne cesse de me demander de déménager pour lui permettre de l’aménager et de le donner en location à une autre personne. Est-ce que je peux occuper mon nouvel appartement sans qu’il ne soit raccordé à un réseau d’assainissement ?», se demande ce père de famille.

«Les autorités concernées, sont au courant de cette malheureuse situation?»

Certains autres se demandent pourquoi avoir attribué les logements en question, sans activer l’avancement des travaux de viabilisation. «Est-ce que les autorités concernées à leur tête le wali, sont au courant de cette malheureuse situation ? Est-ce qu’on nous a demandé de payer la caution et ou nous a remis les décisions d’affectation, uniquement pour dire nous avons attribué des logements, n’y a-t-il pas des instructions fermes qui obligent les responsables concernés par l’attribution, que celle-ci doit se faire dans les normes, avec toutes les commodités, pouvant améliorer le cadre de vie ? Que deviennent ces instructions ?», se demandent nos interlocuteurs qui ont tenu à nous faire visiter plusieurs endroits de la cité, par lesquels ils sont vraiment préoccupés, en premier lieu, deux câbles électriques à l’entrée d’un immeuble, lesquels sont recouverts d’une couche de béton, sans aucune protection, dont un câble parmi les deux présente un cisaillement. Le deuxième problème est celui de la chape de béton qui recouvre les trottoirs, réalisée sans aucune paillasse de treillis soudé. «Sans treillis soudé, ce béton ne va pas tenir longtemps, il va sûrement être fissuré, est-ce que l’étude prévoit de tels travaux ?», se demande un locataire.
Dans un autre endroit, le niveau du trottoir est plus élevé que le niveau de l’accès au bâtiment, ce qui fait craindre aux habitants l’humidité sur les murs des appartements, ainsi que la stagnation des eaux pluviales au niveau de l’entrée de l’immeuble. Ces mêmes personnes s’inquiètent du passage du train à proximité immédiate de la cité, ce qui représente un danger pour les enfants. «Ici l’an dernier, une fillette a été tuée par le train assurant la liaison Oran-El Mohgoune, avant de nous attribuer ces logements, on nous a confié qu’un mur sera construit entre la voie de chemin de fer et notre cité, afin d’épargner le risque à nos enfants. Hélas, l’attribution a eu lieu sans que le mur ne voit le jour», expliquent ces pères de famille.

 

Source : L’Echo D’Oran du 2.1.2014

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