Avec une zone industrielle, source d’importants revenus, la commune de Oued Smar, l’une des plus prospères de la capitale, fait pourtant face à un gros obstacle : le manque de foncier industriel.

 

Et si la question environnementale causée par la défunte décharge publique qui empoisonnait l’existence à la population locale n’est plus qu’un mauvais souvenir, le développement de la commune en revanche accuse un sacré retard. Du moins, il n’arrive pas à se concrétiser à la mesure du programme ambitieux de l’APC dont le budget d’environ 300 milliards de centimes fait beaucoup d’envieux.
La rareté du foncier en général, s’agissant d’une petite commune, superficie s’entend, a constitué jusque-là un frein majeur à la réalisation de bon nombre de projets d’utilité publique.
Logement, gare routière, marchés de proximité, espaces de détente et de loisirs sont parmi les revendications des habitants. On retiendra aussi, comble d’ironie, le chômage qui touche particulièrement la catégorie des jeunes diplômés. «Quand on est chômeur et de surcroît universitaire, alors qu’une multitude d’entreprises d’envergure sont plantées en face, cela fait mal au cœur», commente un jeune avec en poche un Master en sciences économiques.
La crise de logement n’a évidemment pas épargné la commune. Des centaines de familles vivent le calvaire de la promiscuité dans des logements surchargés à n’en plus pouvoir.
«Les autorités se sont occupées à reloger ceux des bidonvilles avec promesse de faire de même pour nous qui logeons dans l’exiguïté. Mais quand ? On veut bien le savoir», s’écrie ce responsable d’une famille de dix personnes entassées dans un petit F3, mais qui a toujours préféré, par dignité, supporter des conditions de vie difficiles que de recourir à une baraque comme moyen de persuasion.
«J’espère que les autorités tiendront compte de ce comportement citoyen», conclut notre interlocuteur. Sur un autre plan, les citoyens de Oued Smar réclament en toute urgence une gare routière, car en matière de transport c’est plutôt déplorable.
Cette zone, faut-il le rappeler, reste enclavée. Comme seule solution de rechange, les «clandestins» dont le diktat en matière de prix est indiscutable.
Entre 400 et 500 DA la course vers El Harrach, Bab Ezzouar ou Rouiba. Ici on ne travaille pas au rabais. Les problèmes sont en fait nombreux à Oued Smar et l’assemblée communale est tracassée par le fait de ne pouvoir lancer des projets faute de foncier adéquat.
Néanmoins, dans l’agenda de l’exécutif un programme est tracé. Il comprend les aménagements urbains comme la réfection des routes, l’éclairage public, les espaces verts, les aires de jeu et les stades de proximité. Parallèlement un planning de réhabilitation des quartiers est retenu dont on notera les cités Omar-Ouaddah, 11 Décembre 1960, Haouch El mir, la forêt de Beaulieu. D’autres projets touchant l’embellissement du centre-ville sont en cours de réalisation. Le montant global destiné au programme de réhabilitation avoisinerait les 460 milliards de centimes alors que le secteur de l’éducation a reçu une enveloppe totale de 25 milliards de centimes concernant la réhabilitation de 13 écoles primaires.

Source: Le temps le 18-05-2017

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