Les acquéreurs du projet des 200 logements participatifs aidés (LPA) ne savent plus à quel saint se vouer.

Minés par les attentes et les fausses promesses, ils continuent, voilà déjà plus de six ans, à attendre des logements qui ne sont encore même pas en chantier.

Ce projet implanté à Msiouène, dans la périphérie sud-ouest de la ville de Skikda, a été inscrit en 2012. Depuis, il vivra moult péripéties, au grand dam des 200 souscripteurs qu’on ne cesse de ballotter, par administration interposée, pendant que leur projet continue de vivre une incroyable hibernation. Fédérés en association pour défendre leurs intérêts, les acquéreurs, pris au piège d’un projet presque fantôme, n’ont pourtant jamais cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics, locaux et centraux quant aux défaillances du promoteur. «Le projet n’a été mis sur rails qu’en 2013, puis en 2015 le chantier fut totalement abandonné.

Plus étrange encore, les bureaux que le promoteur avait ouverts au lieu-dit les Quatre routes ont été fermés et ses trois lignes téléphoniques mobiles ont subitement cessé de sonner.

Aujourd’hui, nous restons sans nouvelles et nous ignorons encore le sort qu’on réserve à nos logements, alors qu’en 2013 nous avons versé, globalement, plus de 20 milliards de centimes au compte du promoteur», expliquent les acquéreurs. Abordant la situation du chantier, les acquéreurs, et à travers leurs représentants, préfèrent plutôt avancer des chiffres officiels de l’avancement des travaux depuis 2013 pour mieux démontrer ce qu’ils qualifient de «catastrophe». «Le taux d’avancement des travaux a été officiellement estimé à…01,50 % ! C’est plus qu’insignifiant, pour ne pas dire ironique», jugent les acquéreurs, avant de revenir sur la consistance physique du projet. «Il est scindé en deux sites comprenant chacun quatre blocs.

Le premier site est resté à l’état vierge et aucun chantier n’y fut implanté. Aujourd’hui, il sert d’assise à une décharge sauvage. La situation du second site est tout aussi catastrophique, puisque la partie logements n’a pas été entamée. Les sous-sols, bureaux et commerces de trois blocs seulement ont été plus ou moins lancés», précisent-ils. Tout en mettant en exergue les retards qui n’ont jamais cessé de jalonner le parcours de ce programme, les acquéreurs rapportent que le promoteur avait été mis en demeure à trois reprises. «Mais cela ne nous rassure pas pour autant quant au devenir de nos logements.

La défaillance du promoteur n’est plus à démontrer puisqu’à ce jour les travaux n’ont toujours pas été repris. Cette situation dure depuis l’abandon des chantiers il y a plus de deux années déjà et nous, on ne voit toujours pas le bout du tunnel», poursuivent-ils.

A titre de conclusion, et par la voix des membres de leur association, les acquéreurs s’en remettent, une fois encore au wali et au ministre de l’Habitat. «Nous nous inquiétons sérieusement quant à l’avenir de nos logements et nous espérons une réaction urgente et efficace des pouvoirs publics. Nous tenons à nos biens et on a trop patienté pour en disposer. Qu’on nous rassure en emmenant enfin ce promoteur à assumer ses responsabilités par la force de la loi et de reprendre les travaux ou trouver une autre solution qui rendra enfin l’espoir à nos 200 familles».

source:Elwatan

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