Quelque 8.000 familles, dont une partie concernée par le logement social participatif (LSP), seront relogées dans la capitale avant le mois béni de Ramadhan. C’est ce qu’a révélé, hier, le wali d’Alger, alors qu’il supervisait le lancement de l’opération de relogement de 2.200 familles issues de l’habitat précaire. 

Pour Abdelkader Zoukh, la lutte sans merci déclenchée contre les bidonvilles est en voie d’être remportée par les pouvoirs publics ; et ces grandes opérations vont éradiquer «définitivement» tous types d’habitat précaire. D’ailleurs, cette 2e phase de la 23e opération de relogement concerne des familles qui habitaient depuis de longues années dans les caves, les terrasses d’immeubles et autres chalets, en sus bien évidemment des bidonvilles. «Nous espérons mettre fin aux souffrances de nos citoyens à qui je demande de la patience. Qu’ils nous fassent confiance et nous laissent travailler dans la sérénité », a-t-il indiqué, allusion faite au mécontentement affiché par de nombreux citoyens qui ne figuraient pas sur la liste des bénéficiaires de logements neufs. «A ces gens-là, je dis que la loi est claire à ce sujet. S’ils s’estiment lésés, qu’ils introduisent des recours et apportent des preuves qu’ils méritent d’être relogés. Dans ce cas-là, ils seront rétablis dans leur droit», a assuré le wali d’Alger, qui a souligné que les services de la wilaya ont enregistré 17.000 recours depuis le début des opérations, en juin 2014. La majorité des requêtes ont été rejetées, car non justifiées, alors qu’un millier de familles ont été rétablies dans leur droit en étant relogées.
Pour revenir à cette 2e phase de la 23e opération de relogement dans la wilaya d’Alger, entamée, pour rappel, en décembre 2017, celle-ci porte sur une vingtaine de sites de bidonvilles et d’habitations précaires situés dans une quinzaine de communes de la capitale. Il s’agit de Bab Ezzouar, Baraki, Birkhadem, Alger-Centre, Bir Mourad Rais, El Achour, Baba Hassan, Ouled Fayet, El Biar, Tessala El Merdja, Sidi M’hamed, Bourouba, Bachdjarah, Kouba et Bordj El Bahri. On peut citer à ce propos des sites comme ceux des bidonvilles « Forêt des palmiers » de Bachdjarah, « Dessolier » de Bourouba, « Oued Terfa », à El Achour, « 5-Juillet », emprise de projet 600 logements LPL, dans la commune de Baba Hassen, « Bouchoucha » et « El Alia » de Bab Ezzouar, ou encore les trois bidonvilles de Baraki, en l’occurrence « Biga 2 », « Belgoudir » et « Bouchakour 2 ». Il y a également le site « Route de Saoula », commune de Birkhadem, dans lequel vivaient 370 familles, le site dit « Ilots des abattoirs » relevant d’Hussein-Dey et de Kouba, un bidonville mitoyen à la caserne des « Aurès », à El Biar, d’un autre situé à Tessala El Merdja, à proximité du stade communal, sans oublier des dizaines de familles qui occupaient les caves et les terrasses d’immeubles à Sidi M’hamed et Alger-Centre.
Toutes ces familles, qui étaient donc entassées dans des conditions lamentables, que ce soit dans les bidonvilles, les caves ou les terrasses, ont pris quartier, depuis hier, dans des nouvelles cités, situées à Douéra, où toutes les commodités de vie sont a priori garanties, à l’instar des structures de santé, des établissements scolaires et autres espaces de loisirs.
A l’issue de cette 2e phase de la 23e opération de relogement, les services de la wilaya d’Alger ont récupéré 34 hectares qui seront destinés à la réalisation de projets d’utilité publique.
Une superficie qui s’ajoutera aux 390 ha récupérés depuis juin 2014. Il convient de rappeler que la 23e opération de relogement de la wilaya d’Alger porte sur 8.000 familles bénéficiaires dont 6.000 unités concernent les logements publics locatifs (social), le reste étant destiné aux bénéficiaires du LSP, le logement social participatif, aujourd’hui LPA.  La première phase a eu lieu à la fin de l’année 2017 et qui a vu la distribution de 3.000 logements.

source:elmoudjahid

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