Les promesses de l’OPGI d’attribuer les appartements aux bénéficiaires en 2018 n’ont pas été respectées, prolongeant encore le calvaire et le désarroi des concernés.

Les 114 Logements promotionnels aidés (LPA) implantés à Msiouène, à la périphérie sud-ouest de Skikda, ne sont toujours pas attribués au grand dam des bénéficiaires, alors que les six blocs formant le projet sont techniquement bel et bien achevés. Chaque jour que Dieu fait, les 114 familles concernées passent près du site pour regarder leurs biens, sans pour autant pouvoir en bénéficier.

«C’est aberrant. Nos logements sont là alors que nous continuons à louer au prix fort chez des particuliers. Nous avons passé sept années à attendre de disposer enfin de nos logements que nous avons tout de même payés», témoigne un représentant des bénéficiaires. Le programme initié en 2011 n’a été lancé qu’en 2013. «Nous avons signé nos contrats en 2017 et la majorité des bénéficiaires s’est acquittée de ses obligations financières. Le promoteur, l’OPGI en l’occurrence, nous avait alors garanti qu’on prendrait possession de nos biens en mars 2018.

Il n’en fut rien. L’OPGI était alors revenue à la charge pour nous promettre de nouveau que la remise des clés allait se faire au plus tard au mois de novembre 2018. Malheureusement, il n’en sera rien et à ce jour, nous continuons encore à attendre», ajoute le même représentant, en expliquant que ces retards seraient en partie dus à l’absence du raccordement au réseau d’assainissement.

«Notre cité est raccordée aux réseaux de gaz et d’électricité, grâce notamment aux efforts des bénéficiaires. Pour l’assainissement, on continue d’attendre», affirme notre interlocuteur. Les bénéficiaires qui ont tout entrepris pour sensibiliser les responsables concernés, en expliquant la difficile situation qu’ils endurent, entendent poursuivre leurs actions auprès de ces mêmes responsables afin de trouver une solution finale au problème d’assainissement et de disposer enfin de leurs logements.

«Nous avons aussi relevé le problème posé par le mur de soutènement, haut de 9 mètres, qui reste sans protection sur sa partie supérieure et représente un grand risque pour les futurs habitants et leurs enfants. Nous avons demandé à ce qu’on élève un parapet de sécurité le long de la partie supérieure pour éviter toute mauvaise surprise», souligne un autre représentant des bénéficiaires.

A relever que ces derniers ont eu à s’entretenir dernièrement avec les responsables de l’OPGI et ont clairement signifié qu’ils maintiennent leurs vœux de disposer de leurs logements avant la tenue de la prochaine élection présidentielle et d’avancer le 10 décembre comme date butoir. «Le directeur a promis qu’il entreprendra toutes les démarches possibles en vue de parvenir à une réception provisoire du projet.

Les bénéficiaires ont également réitéré leur volonté de prendre possession de leurs biens au plus tard le 10 décembre», lit-on sur la page Facebook des 114 bénéficiaires du projet. Serait-ce là la fin d’un calvaire qui aura quand même duré sept bonnes années ? Les bénéficiaires l’espèrent. Vraiment !

Source : Elwatan du 02 DÉCEMBRE 2019

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